Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, a signé le vendredi 3 avril 2020, un décret fixant les taux mensuels de l’indemnité de résidence allouée au personnel enseignant des enseignements secondaire, fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale.

Il est mentionné dans ce décret que les enseignants de la catégorie A bénéficieront de 30.000 Fcfa à compter du 1er janvier 2020 et 40.000 Fcfa à partir du 1er janvier 2021.
Le personnel enseignant de la catégorie B2 a, lui, droit à 20.000 Fcfa à compter du 1er janvier 2020. Et 30.000 Fcfa à partir du 1er janvier 2021. Celui de la catégorie B1 bénéficiera de 17.500 Fcfa en janvier 2020 et 27.500 Fcfa en janvier 2021. Quant au personnel enseignant des enseignements secondaire, fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale de la catégorie C, le président de la République lui a octroyé 15.000 Fcfa en janvier 2020 et 25.000 Fcfa en 2021.
Le ministre de l’Economie et des Finances, le ministre du Dialogue social, du Travail et de la Fonction publique, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation et celui de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique sont, chacun en ce qui leur concerne, chargés de l’exécution dudit décret présidentiel.
Nous avons recueilli la réaction du porte-parole des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016.
Pour Adama Fomba, ces indemnités de résidence allouées aux enseignants sont des acquis du procès-verbal (PV) de conciliation signé entre le gouvernement et les syndicats de l’éducation le 18 mai 2019.
À l’époque, a-t-il indiqué, le gouvernement avait décidé dans ce PV d’octroyer 10.000 Fcfa aux enseignants en janvier 2020 et encore 10.000 Fcfa en janvier 2021. «Ce nouveau décret présidentiel a augmenté les indemnités de résidence déjà existantes», a précisé le leader syndical, ajoutant qu’avec cette augmentation, le personnel enseignant de la catégorie A va bénéficier les mêmes avantages que tous les autres fonctionnaires.
Cependant, Adama Fomba a tenu à préciser que ces avantages n’ont aucun rapport avec l’application de l’article 39 de la Loi N°2018-007 du 16 janvier 2016 portant statut du personnel enseignant des enseignements secondaire, fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale. «Ces avantages sont des droits déjà acquis. Ils ne sont plus d’actualité.  Nous exigeons toujours l’application de l’article 39», a-t-il fait savoir.

Sidi Y. WAGUÉ

Source : L’ESSOR