L’insécurité persistante et croissante dans la région du Sahel a contraint près de 2.000 écoles à fermer leurs portes ou à cesser de fonctionner au Burkina Faso, au Mali et au Niger, a indiqué mercredi dernier (4 mars 2020) le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF). Ces violences ont connu une hausse ces deux dernières années.

 

Selon l’Agence onusienne, la fermeture des écoles est multipliée par deux du nombre d’établissements d’enseignement fermés de force ou qui ne fonctionnent pas depuis 2017. Des menaces contre le personnel éducatif, des attaques contre des installations scolaires et l’utilisation d’écoles à des fins militaires ont perturbé l’éducation de plus de 400.000 enfants dans les trois pays et forcé 10.050 enseignants à ne pas travailler ou à se déplacer à cause de la violence.

«Les attaques directes contre les écoles, les enseignants et les enfants eux-mêmes et l’occupation militaire de lieux d’apprentissage sont de graves violations des droits des enfants», a déclaré la Directrice exécutive de l’UNICEF, Henrietta Fore. Et d’ajouter, «lorsque les enfants manquent l’école, particulièrement en période de conflit, ils ne sont pas seulement incapables d’acquérir les compétences nécessaires pour bâtir des communautés prospères et en paix, ils deviennent également vulnérables aux formes d’exploitation horribles, notamment les abus sexuels et le recrutement forcé dans des groupes armés».

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