Le président de l’Assemblée nationale du Mali, issiaka Sidibé a profité de l’ouverture, lundi 6 avril 2020,  de la session ordinaire d’avril 2020 de son institution, pour inviter le Gouvernement à ne pas  « jouer au sapeur-pompier » dans la gestion de la crise scolaire.

Le président de l’Assemblée nationale du Mali a exprimé toute son inquiétude sur la grave crise que traverse l’école malienne et a  rappelé les rôles qu’a joué son institution dans la gestion de ladite crise. «  Nous sommes au regret de constater que les nombreux débrayages que l’école malienne connait, depuis des années, ne cessent de compromettre dangereusement l’éducation de millions d’enfants de notre pays. Consciente de ce risque, l’Assemblée Nationale s’est toujours investie afin que notre système éducatif puisse retrouver une accalmie et ses lettres de noblesse », a-t-il laissé entendre lors de l’ouverture de la session ordinaire d’avril de l’Assemblée nationale.

A en croire Isaac, l’Assemblée nationale a , dans sa volonté de faire sauver l’année scolaire en cours, multiplié les initiatives tendant à trouver une solution rapide et pérenne à la crise. « C’est ainsi que des échanges ont eu lieu respectivement avec les syndicats d’enseignants concernés et des membres du Gouvernement », a-t-il rappelé. Pour le président du parlement malien, la loi sur laquelle le gouvernement et les syndicats d’enseignants ne s’entendent pas, a été pourtant adoptée depuis plus de deux ans.

Le député élu à  Koulikoro a profité  de l’occasion pour  interpeler et les syndicats de l’éducation et le gouvernement de la République du Mali.

Isaac trouve que les syndicats sont certes fondés à défendre les intérêts de leurs membres mais il doivent   tenir compte des « séquelles de leurs actions » sur la vie de la nation. Il a invité le Gouvernement et les grévistes à un dialogue plus « fécond et responsable ».

Isaac tacle le gouvernement : « Il urge que cette crise scolaire soit enfin derrière nous, à jamais. Il ne s’agit plus de jouer au sapeur-pompier, en tentant de sauver les années scolaires une à une, mais de sauver plutôt l’école malienne dans son ensemble et de manière durable ». Il invite les parties  de faire en sorte que « l’avenir des enfants maliens ainsi que le devenir de la République du Mali ne soient plus hypothéqués par quoi que ce soit ou par qui que ce soit ».

Il a en tout cas donné l’assurance que l’Assemblée Nationale jouera pleinement son rôle pour la fin de la crise scolaire.

 

Aissata Djitteye

Source: Journal Le Triomphe- Mali