Depuis des années, l’école malienne est menacée par le non-respect des résolutions acceptées par le gouvernement. Aussi, les  grèves dans le secteur de l’enseignement se poursuivent au désarroi des parents d’élèves que nous avons interrogés dans leurs domiciles. Les inquiétudes grandissent de jour en jour, de semaine en semaine.

À l’image de Haoua Dembélé, ménagère, domiciliée en commune VI du district de Bamako, qui pense : « Si la signature de l’article 39 qui devrait être la solution pour assurer un  enseignement de qualité, le gouvernement est obligé de l’appliquer afin de permettre à nos enfants d’aller à l’école. Car, il n’y a pas d’espoir sans éducation sinon quel serait l’avenir de nos pauvres enfants. »

Kadidiatou Fané, commerçante, ne pense pas autrement: « Les élèves des établissements publics sont dans la rue tandis que ceux des écoles privées sont en classe, dit-elle. L’école est pour nous tous. Notre avenir réside dans l’éducation à l’école, mais hélas! Cet avenir serait menacé. »

Les parents sont très frustrés par ce qui se passe autour de notre école. C’est pourquoi, cet autre parent d’élèves, Souleymane Diarrassouba, vendeur de pièces électroniques, notera que : « Nous n’en savons rien, à part cet esprit de grève, rien que le mot grève. Car nos enfants sont dehors. Les va-et-vient se multiplient et ces enfants qui devraient être à l’école sont dans la rue. Mieux vaut qu’ils apprennent un métier que de rester sans rien faire.»

Les autorités doivent prendre rapidement des mesures pour que nos enfants retrouvent le chemin de l’école.

Lassana SOW, Stagiaire