Alors que la grève des enseignants a été reconduite de nouveau pour cette semaine, le gouvernement semble ne pas se préoccuper de ce mouvement de débrayage qui paralyse depuis plus de trois semaines le secteur. Si rien n’est fait en la matière, les apprenants continueront de désapprendre et le respect du calendrier scolaire 2019-2020 tant ventilé par le gouvernement, risque de ne pas être effectif.

Le collectif Synergie des syndicats de l’enseignement n’en démorde pas. Entamé depuis plus trois semaines, le mouvement de grève commence à inquiéter les parents d’élèves et les apprenants. Pendant que les activités pédagogiques sont perturbées, le gouvernement manifeste sa volonté de ne pas sortir l’éducation de cette crise. Sinon, comment comprendre que depuis tout ce temps c’est le statu quo vis-à-vis des revendications.

Conséquences, les cours se font désirer et les apprenants continuent de désapprendre. Conformément au calendrier scolaire 2019-2020, les classes intermédiaires devraient avoir fini tout leur programme, au plus tard en d’Avril. Les classes d’examen, rigoureusement en Mai. Mais face à cette crise, le calendrier ne sera certainement pas respecté, et les résultats de fin d’année risquent d’être, une fois de plus, catastrophiques.

Une attitude curieuse de gouvernement, qui pourtant avait affirmé faire de l’éducation un secteur plus attractif. Le gouvernement doit pouvoir sortir de ce silence inquiétant qui envenime davantage la situation, car les élèves victimes de cette paralysie et leurs parents, ne veulent une chose : la reprise des cours. Pour ce faire, il faut prioriser le dialogue avec les différents syndicats de l’enseignement et abandonner la politique de la ruse. Face à l’intérêt supérieur de la nation, les deux parties ont intérêt à s’entendre afin que cette perturbation des activités pédagogiques dans les établissements publics cesse.

Assi de DIAPE

Source: Le Point du Mali