Demain lundi, les enfants reprendront le chemin des classes. A chaque ouverture, les fournitures scolaires demeurent une préoccupation pour les parents d’élèves qui ont à cœur de voir leurs enfants aller à l’école dans des meilleures conditions. La rentrée scolaire 2016-2017 a pris au dépourvu des nombreux parents d’élèves au Mali. Il y a à peine trois semaines, les parents étaient confrontés aux dépenses de la fête de Tabaski.

rentree scolaire mali

Bocar Traoré, Parent d’élève

« Les difficultés que nous rencontrons aujourd’hui, c’est l’inscription des enfants, les nouveaux ainsi que tous ceux qui sont au niveau du privé où l’inscription est annuelle. Au-delà des inscriptions, il y a l’achat des fournitures scolaires qui sont excessivement chères actuellement, et il y a également l’achat des ténues scolaires qui se pose ».

Les vendeurs quant à eux, pensent que les fournitures scolaires sont moins chères cette année.

Mohamed Cherif Keïta, commerçant

«Pratiquement en ce qui concerne les livres, nous avons beaucoup baissé les prix cette année. Il ya en a pour tous les prix. Certains sont vendus à 2000 ou 2500 F CFA, il y en a même pour 1000 F et 1500 F. L’année dernière, les prix variaient entre 2500F, 3000F et 3500 CFA ».

Certains enseignants ont hâte de reprendre les chemins de l’école. Pour Sory Ibrahima Sacko enseignant d’une école primaire, le retour de la méthode syllabique est à saluer.

« C’est une méthode que nous avons sollicité depuis longtemps pour un apprentissage digne de ce nom. Partir sur la base du syllabaire est vraiment une bonne chose. Je pense que revenir à cette méthode, nous permettra d’avoir dans le futur les résultats que nous cherchons ».

Selon le Ministre de l’Education nationale, la rentrée de classe sera placée cette année, sous le signe « du retour aux valeurs de travail et du mérite afin de restaurer la grandeur de l’école ».

Kénékouo Barthelemy Togo annonce la mise en place des dispositions pour que les résultats escomptés puissent être atteints

Il est au micro de nos confrères de l’ORTM.

« Ce sont au total 3.854 enseignants fonctionnaires de collectivités territoriales dont 3.668 de l’enseignement fondamental 117 pour l’enseignement secondaire général , 54 pour l’enseignement technique et professionnel et 18 pour l’enseignement normal qui ont été recrutés. Au regard du ralentissement manifeste aux taux de scolarisation, du fait essentiellement des effets de la crise sécuritaire, il a été procédé à l’ouverture de 536 centres de stratégie de scolarisation accélérée passerelle dans les centres d’animation pédagogique, des académies d’enseignement de Bamako, Kayes, Kita, Nioro, Dioila, Kati, Koulikoro, San, Ségou, Bougouni et Koutiala et l’ouverture de 89 autres dans les CAP d’académie d’enseignement de Gao et de Tombouctou » . La crise a provoqué le déplacement d’environ 330.000 personnes vers les pays frontaliers du Mali ou vers des régions du sud du pays et perturbé la scolarisation de plus de 800 000 enfants ».

La rentrée scolaire 2016-2017 ne sera pas effective demain dans 3 régions du nord. Le collectif des syndicats de l’enseignement secondaire des régions de Tombouctou, Gao et Kidal entame une grève les 3 et 4 octobre prochain. Le collectif exige « un dialogue de conciliation » pour la reprise des classes.

Mohamed Ag Aguissa, porte parole du collectif des syndicats de l’enseignement secondaire des régions de Tombouctou, Gao et est joint au téléphone par Idrissa Sako

« Depuis l’année dernière, nous avions déposé un préavis de grève au niveau des régions du Nord par rapport à un certain nombre de revendications. Le préavis a été suspendu en fin mai. Donc devant cette situation, il y a eu l’amorce d’un début de dialogue avec le département de tutelle, ils ont pris des engagements pour nous dire qu’ils allaient convoquer une commission de conciliation pendant les grandes vacances, mais ils ont fait la sourde oreille. C’est pourquoi symboliquement, nous prenons la rentrée en otage pour le 3 et le 4 octobre. je peux vous assurer qu’au niveau de l’enseignement secondaire général , au niveau des lycées, au niveaux des Instituts de Formation des Maîtres et au niveau des Centres de formation professionnelle que ce soit à Tombouctou, à Gao ou à Kidal, il n’ y aura pas de rentrée le 3 et le 4 octobre 2016 inch’Allah ».

Source: Studio Tamani