Malgré le compromis trouvé avec le Collectif des syndicats enseignants signataires du 15 octobre 2016, l’année scolaire 2018-2019 reste menacée. Et pour cause ? La section des financiers du Syndicat national de l’éducation et de la culture (SNEC) menace d’observer une grève de 9 jours, à compter du 22 juillet prochain, en guise de protestation contre les conditions de vie et de travail précaires de ses militants. L’information a été donnée, hier jeudi, par le secrétaire général du SYNFISE, M. Diodio Samba, à la Bourse du travail, lors d’une conférence de presse.

Le SYNFISE exige la satisfaction de dix points de revendication contenus dans un préavis de grève, en date du 12 juin 2019, adressé aux ministres du Travail, de l’Éducation nationale, de l’Économie et des finances et de l’Administration territoriale. Ces revendications avaient au préalable, selon le secrétaire général, fait l’objet de plusieurs discussions avec différents départements ministériels concernés.

Selon le secrétaire général, Diodio Samba, à partir des années 2001 avec le programme PISE, les partenaires ont exigé que les salaires des enseignants soient gérés par les professionnels et non les enseignants. C’est dans ce contexte que des professionnels ont été détachés du ministère des finances pour les mettre à la disposition du ministère de l’Éducation nationale. Le hic, selon le conférencier, c’est que ces financiers ne peuvent ni bénéficier des avantages du ministère des finances (prime de fonction) ni de l’Éducation nationale (prime de corps). Toutes les démarches jusque-là menées pour trouver un compromis sur ces préoccupations du SYNFISE sont restées vaines. C’est pourquoi il a transformé ses différents cahiers de charges en plateforme revendicative.

Dans son préavis de grève en date du 12 juin dernier, le SYNFISE exige la satisfaction de 10 points. Il s’agit d’étendre aux agents financiers du secteur de l’éducation les avantages du décret N° 2018-0541/P-RM du 5 juillet 2018, fixant les taux mensuels de certaines primes allouées au personnel de certaines directions du ministères des Finances ; nommer par décision des agents chargés du traitement et du tirage des salaires des enseignants fonctionnaires des collectivités comme des chargés de dossiers ; prévoir les intendants dans les budgets de formation et des examens de fin d’année ; octroyer un plan de carrière aux agents financiers du secteur de l’éducation ; réviser le cadre organique des académies d’enseignement pour adaptation au contexte actuel ; élaborer le cadre organique des établissements d’enseignement secondaire général, technique et professionnel, l’enseignement normal et inspection pédagogique régionale de l’enseignement secondaire pour adaptation au contexte actuel. La section des financiers du SNEC appelle à l’élaboration d’organigramme spécifiant les tâches assignées à chaque poste au niveau des établissements d’enseignement secondaire général, technique professionnel, enseignement normal, centres d’animation pédagogique et des académies d’enseignement ; l’intégration des aides-comptables dans la fonction publique de l’État ; la facilitation de l’accès des agents financiers aux études professionnelles. En dernier point, il s’agit d’étendre la formation continue aux agents financiers par rapport au chapitre 21-1-1-14 destiné à la formation du personnel administratif.

À défaut, le SYNFISE se réserve le droit d’aller en grève de 9 jours allant du lundi 22 au 23 juillet, du 29 au 31 juillet et du 5 au 8 août 2019. En effet, il s’agit de dates symboliques correspondant aux examens du DEF et du Bac. Autant dire que malgré le compromis trouvé avec les enseignants une autre menace pèse sur l’année scolaire.

Par Sidi DAO 

Source: info-matin.