Le directeur de cabinet du gouverneur de Ségou, Bani Ould Mohamed Cissé, a présidé mercredi dernier, une rencontre d’échanges entre le Centre de recherche et de formation pour l’industrie textile (CERFITEX) et l’Ecole polytechnique de Ouagadougou (EPO). C’était en présence de la directrice générale du CERFITEX, Dr. Awa Sorofé Doumbia. La délégation venue du Burkina Faso était conduite par l’administrateur provisoire de la société de transformation des fruits et légumes de Lumbila, Bernard G. Zougouri.

Les Burkinabés sont venus s’inspirer de l’expérience du CERFITEX, un centre de référence sous régional en matière de formation professionnelle dans les domaines du génie industriel et du textile. Pendant leur séjour, ils seront briefés sur les procédures de mise en place du CERFITEX, sur ses différentes filières, son fonctionnement et son organisation. Enfin, les deux parties échangeront sur les perspectives d’une collaboration. Pour la directrice générale du CERFITEX, cette visite constitue l’aboutissement d’un travail collectif qui rentre dans le cadre de l’opérationnalisation du département de l’institut de génie industriel (IGI) de l’EPO, créé en fin 2017. Elle a remercié les autorités du Burkina pour la marque de confiance qu’elles accordent à sa structure.
Dr. Awa Sorofé Doumbia a rappelé que le CERFITEX a été créé en janvier 2004. Il a pour mission d’assurer la formation initiale et continue. Il contribue à la promotion de la recherche dans les domaines de l’industrie de manière générale avec une spécificité pour celle du textile pour laquelle il forme des auditeurs maliens et de la sous-région. La directrice générale du centre espère que cette rencontre puisse être le début d’une collaboration entre sa structure et l’EPO. Cela, afin de doter nos deux pays d’une main-d’œuvre compétente dans les domaines de l’ingénierie et spécifiquement celle du textile. La formation des générations futures, dit-elle, est une condition indispensable pour résorber leur fort taux de chômage et ralentir l’immigration clandestine. Elle reste convaincue que les efforts conjugués créeront un effet de synergie indispensable pour mener à bien les missions qui ont été assignées.
Prenant la parole, au nom de la délégation burkinabé, Bernard G. Zougouri a remercié les autorités et la population de Ségou pour l’accueil réservé à sa délégation. Comme pour faire l’historique de l’EPO, le chef de mission dira que le système de l’enseignement supérieur de son pays a un caractère généraliste, peu professionnalisant et répondant peu aux besoins du marché de l’emploi. Ainsi, dit-il, pour répondre à cette nécessité, le gouvernement burkinabé a donné des instructions afin de mettre en place des formations professionnelles de haut niveau dans les domaines du génie. Il s’agit donc de faire de l’enseignement supérieur burkinabé, un système générateur de techniciens supérieurs et de cadres compétents en génie porteur de pratiques industrielle et d’innovations. Cela, dans le but de stimuler les secteurs porteurs de la dynamique du développement, a insisté Bernard G. Zougouri.
C’est dans ce cadre que l’EPO a été créé en octobre 2017. Cette nouvelle école est donc une réponse des autorités du Burkina pour faire l’adéquation entre le système de formation et les réalités du marché de l’emploi, tout en orientant vers les secteurs porteurs de la dynamique de développement du pays. L’école devra comporter en son sein des instituts de formation et de recherche spécialisés dont l’institut de génie industriel (IGI). C’est justement dans le cadre de l’opérationnalisation de l’IGI que cette visite d’échanges se situe. Selon Bernard G. Zougouri, les visiteurs verront de près ce qui se fait au CERFITEX. Ils vont aussi profiter de l’expérience du centre afin de pourvoir appliquer les bonnes pratiques dans leur centre. Ce voyage d’étude, ajoute-t-il, est d’une importance capitale pour qui connaît l’importance que l’Etat burkinabé accorde à la valorisation du coton, notamment la transformation locale de la fibre.
Le directeur de cabinet du gouverneur de Ségou dira que cette visite d’échanges entre nos deux pays, en matière de formation professionnelle dans le domaine du génie industrielle et du textile témoigne de «notre vision commune à placer ces secteurs au cœur de la dynamique de développement de nos pays». Pour Bani Ould Mohamed Cissé, l’industrialisation de nos pays est une nécessité pour permettre la création des emplois pour les jeunes.
La délégation burkinabé rencontrera également la Fédération nationale des producteurs d’huile et d’aliments bétail (FENAPHAB) à Koutiala.
Mariam A. Traoré
Amap-Ségou

 

Source: Essor