912 lampadaires solaires d’une valeur de plus de 10 millions de francs CFA, au bénéfice de deux écoles dans les cercles de Bla et de Dioïla, c’est le geste symbolique du Syndicat national de l’éducation et de la culture (SNEC) au ministère de l’Éducation nationale. Les bénéficiaires sont des écoles de Kémeni (Bla) et Wakoro (Dioïla). La cérémonie s’est déroulée, hier jeudi, à la Bourse du travail, en présence du représentant du ministre de l’Éducation nationale.

 

La cérémonie suivie d’une conférence de presse était animée par le secrétaire général du SNEC, Moustapha Guitteye, en présence du représentant du ministre de l’Éducation nationale, Ousmane Kané, chargé de mission.

Cette donation a été possible grâce au partenariat entre le SNEC et la FNV- mondiale de Hollande. Ces lampes, selon le responsable syndical, vont permettre aux enfants d’avoir accès à la lumière pouvant leur permettre d’apprendre leurs leçons pendant la nuit, car ces zones ne disposent pas de lumière. Du coup, le geste contribuera à améliorer la qualité des apprentissages et enseignements.

Selon M. Guitteye, l’histoire du SNEC est liée à la volonté des enseignants de placer l’éducation et la culture dans son contexte noble de revendication : celui de la quête de meilleures conditions de vie et de travail des enseignants et des hommes de la culture. Aussi, l’élimination durable de toutes les formes de travail des enfants est un objectif clé du mouvement syndical international. L’accès universel à une éducation fondamentale gratuite, de qualité et obligatoire est la pierre angulaire pour atteindre cet objectif, a indiqué le secrétaire général du SNEC. C’est dans ce contexte que ce syndicat a décidé d’élaborer un guide de bonne pratique destiné à ses points focaux sur la lutte contre le travail des enfants dans les écoles de l’enseignement fondamental du Mali. Il vise à aider ses cibles à promouvoir des programmes de formation, d’information, de sensibilisation interne et externe et autres activités destinées à éliminer le travail des enfants. Pour atteindre ces objectifs, plus de 960 enseignants ont été formés non seulement sur le travail des enfants, mais aussi sur le curriculum à partir des quatre documents pédagogiques élaborés et édités par le SNEC et la direction nationale de la pédagogie du ministère de l’Éducation nationale en collaboration avec le BIT, a expliqué le conférencier. Il s’agit d’un manuel et de son guide en 5e et 6e année ; un manuel et son guide en 7e, 8e et 9e année.

L’aspect genre est aussi pris en compte dans le programme. Ainsi, dans trois villages de Bougouni, selon Moustapha Guitteye, les Associations mères d’enfants (AME) mènent des activités génératrices de revenus, dont les bénéfices sont partagés entre les femmes et les écoles, une façon d’aider les écoles et les enfants en difficulté.

Dans le cadre de la lutte contre le travail des enfants et la création de la zone libre de tout travail d’enfant, M. Guitteye a expliqué que le SNEC, en collaboration avec l’Internationale de l’éducation (EI), dont il est membre fondateur, a entamé la mise en œuvre d’un autre programme important dans les zones de Bougouni (commune de Wacoro) ; Bla (commune de Kémeni) ; Macina (communes de Kokry et Kolongo) ; Niono (commune de Yerèdon-Saniona) ; Ouéléssébougou avec deux communes. Du démarrage de ce programme à aujourd’hui, plus de 1 100 enfants (filles et garçons) ont été retirés du travail et réinsérés à l’école formelle en plein temps.

Le représentant du ministre de l’Éducation nationale, qui a apprécié le gros travail abattu par le SNEC en faveur de l’école malienne, a remercié et encouragé ses responsables à poursuivre leurs œuvres pour le bonheur de l’école malienne.

Par Sidi DAO

Info-Matin