La fermeture des églises intervenue le 15 mars 2020 sur décision du bureau de l’AGEMPEM (Association des Groupements d’Eglises et Missions Protestantes au Mali) a suscité un choc terrible et une incompréhension totale au sein de la communauté protestante du Mali.

 

 Nombreux étaient les Pasteurs qui, pris individuellement ont désapprouvés cette prise de position des décideurs. Tout s’est passé comme dans une sorte de naïveté où toutes les conséquences néfastes découlant d’une telle décision n’ont pas été envisagées. Pour asseoir leur  conviction, on a fait savoir que c’est pour respecter les autorités dans leur souci de protéger la population Malienne contre le Covid 19. Et pourtant, nulle part, les autorités n’ont imposé la fermeture des lieux de culte. Si au moins cela avait été ordonné comme dans d’autres pays, il n’y avait rien à redire et l’argument d’obéissance aux autorités aurait prévalu. Mais, ici ce n’est pas le cas. En claire, les membres du bureau sont allés trop vite en besogne, à pas précipités comme s’ils voulaient être plus royaliste que le roi. Il est clair qu’en procédant à la fermeture des églises, le bureau de l’AGEMPEM a de façon volontaire desservi l’évangile dans le conteste malien. Cela a été une catastrophe sur la vie des églises comme si on vivait dans une sorte de clandestinité. Peut-on s’imaginer ces jeunes avant les jours de dimanche et concevoir des églises fermées. A croire que de façon indirecte, Satan a été aidé dans son plan visant à semer la zizanie et la peur dans le milieu chrétien. Plus de culte dans les églises, c’était de L’inédit et cela a suscité chez les faibles dans la foi un doute. En la matière, le premier acte que le bureau devait poser, c’était de faire une invite à la prière et en jeun pour juguler la pandémie. Au lieu de créer la psychose de la peur chez les fidèles,  il fallait d’abord mettre  en  avant la force de la prière, de la foi en Dieu. Il est clair  que le sable recèle de passages rassurants qui fait que grâce à la foi, la victoire  est assurée contre la maladie. Point n’est besoin ici de  citer des références  sues de tous. Ce n’est  pas le lieu ni l’occasion. Mais citons seulement  ces passages.

L’Eternel est celui  qui te garde ;

L’Eternel est ton ombre et ta main droite.

Pendant le jour le soleil ne te frappera  point,

Ni la lune pendant la nuit.

L’éternel te gardera de tout mal,

Il gardera ton âme

« L’Eternel  te protégera de la peste et des ravages.

Tu ne craindras ni les teneurs de la nuit,

Ni la flèche qui vole de jour,

Ni la peste dans les ténèbres,

Ni la contagion qui frappe en plein midi,

Que mille tombent à ton côté,

Et Dix mil à ta droite,

Tu ne seras pas atteint ;

Messieurs les décideurs, qu’avez-vous fait de ce Trésor ?, Ne savez vous  pas qu’avec la foi, on peut faire déplacer des montagnes ?

Il n’est pas dit ici qu’il faut courir au suicide pour éprouver Dieu. Il n’est pas dit ici qu’on ne sera pas contaminé par la maladie. Le message ici est que face aux épreuves, il faut mettre d’abord en avant la foi avant tout autre.

Encore une fois, la fermeture des églises a été une erreur si l’on se réfère encore qu’il faut le répéter au contexte malien. Voici la logique, si vous avez fermé les églises alors qu’il n’y avait que deux cas de Covid 19, si vous les ouvrez maintenant qu’i y a plus de 1500 cas, vous comprendrez que vous avez fait du gâchis. C’est la logique. Heureusement que nombreux sont les fidèles qui ont décrié cette situation et c’est cette pression qui a prévalu, qui a motivé l’ouverture des églises le 07 juin 2020.

Avec l’aide du bon Dieu, plus jamais ça.

M.M. Dembélé

Ségou Tuyè