Dans le cadre de la commémoration du 1er mai, fête du Travail, le Syndicat des travailleurs de l’aéroport (SYNTAERO) affilié à la CSTM a organisé, le mardi 24 mai, une conférence sur le thème : ‘’ Contribution du travailleur dans une entreprise en situation de crise nationale’’. La cérémonie s’est déroulée en présence du représentant du PDG de l’aéroport, Sory DOUMBIA ; du secrétaire général du SYNTAERO, Dramane SISSOKO ; des leaders syndicaux de la CSTM et de l’UNTM et plusieurs travailleurs.

 

Cette commémoration a été l’occasion de rendre des hommages, de dénoncer et de faire des recommandations pour la survie de l’entreprise.

Dans son intervention, le secrétaire général du SYNTAERO, Dramane SISSOKO, a exprimé la joie des travailleurs à commémorer ensemble la fête du travail après la longue période de la pandémie du COVID-19 et ses contraintes, dont l’interdiction des rassemblements.

« Cette cérémonie se tient dans un contexte difficile pour notre pays, pour notre secteur, celui de l’aéronautique occasionnée par la pandémie du COVID et les sanctions infligées par la CEDEAO et la communauté internationale », a regretté le leader syndical.

Il a affirmé avec fierté que malgré ces difficultés, l’aéroport du Mali tenait bon et le personnel était en sécurité.

«Cette situation de difficulté nationale nous interpelle tous et nous devons en tant que travailleurs de ADM apporter notre contribution de toutes formes pour que cette sécurité dont on bénéficie encore grâce à la gestion optimale de nos finances perdure », a conseillé Dramane SISSOKO.

Le leader syndical a saisi l’occasion pour rendre un hommage mérité au PDG, le Colonel Lassina TOGOLA, qui, selon lui, a pu par son leadership et sa pédagogie renforcer la cohésion sociale dans l’entreprise. Pour lui, cela a permis à l’UNTM et au SYNTAERO affiliés à la CSTM d’être ensemble pour rendre hommage, dénoncer et faire des recommandations.

Le représentant de la CSTM, Mahamane KOUNTA, a apprécié l’initiative de cette célébration qui a réuni les syndicats des deux grandes centrales syndicales.

Il a largement expliqué comment et pourquoi le 1er mai a été retenu pour commémorer la fête du Travail, avant d’enseigner aux syndicalistes qu’on ne revendique pas en dormant, mais en menant des actions dynamiques.

La représentante de l’UNTM, Ami KEITA, a mis l’accent sur la cohésion sociale et l’unité entre les travailleurs en vue de faire tache d’huile.

Le représentant du PDG, Sory DOUMBIA, a remercié le personnel pour cette initiative. Il a saisi l’occasion pour exprimer la reconnaissance du PDG aux travailleurs d’avoir soutenu son projet. M. DOUMBIA a appelé les travailleurs à redoubler d’efforts pour amener l’entreprise au même niveau que les grands aéroports.

A l’absence du conférencier empêché pour des raisons sociales, Sory DOUMBIA a décortiqué le thème qui portait sur la contribution du travailleur dans une entreprise en situation de crise nationale.

Il a expliqué que l’Aéroport du Mali a pu gérer la pandémie du coronavirus sans diminuer les salaires des travailleurs. Selon lui, un plan a été élaboré pour diminuer le nombre de travailleurs présent au sein de l’entreprise au même moment pour être en conformité avec les mesures barrières.

« Les travailleurs ont joué le jeu pour permettre à l’entreprise de passer ce moment difficile », a salué Sory DOUMBIA.

Aussi, il a salué les efforts du gouvernement qui a soutenu l’aéroport avec la réduction des imports et autres appuis.

En somme, le PDG adjoint a affirmé que les mesures de sécurité ont été renforcées et les travailleurs ont largement contribué à la gestion des différentes crises.

Comme contribution, Zéinabou MAIGA a appelé tous les travailleurs à se donner la main pour défendre les intérêts. ‘’Nous devons nous donner les mains même si nous ne sommes pas du même syndicat. Il faut que l’on laisse de côté les intérêts individuels’’, a-t-elle insisté, avant d’ajouter : ‘’nous devons léguer en héritage à nos cadets quelque chose de mieux pour que le combat de nos devanciers ne soit pas vain’’.

Zéinabou MAIGA a soutenu qu’il était important de s’entendre sur l’essentiel qui est la pérennisation de l’entreprise. Pour cela, elle a indiqué que l’objectif était d’avoir une entreprise dans discrimination, sans injustice et où le respect est au cœur de la collaboration.

PAR MODIBO KONE

Source : Info-Matin