Le Président directeur général du Groupe Ozone, Aziz El BADRAOUI, séjourne à Bamako pour un redémarrage de la Convention Ozone dont la mise en œuvre est fortement décriée. Ainsi, pour inverser la tendance, le PDG est en train d’investir des centaines de millions de FCFA pour l’aménagement des dépôts de transit des déchets, paradoxalement quand les travailleurs sont sur deux mois d’impayé de salaires.    

 

« Fini les montagnes de déchets sur le site de dépôt de transit d’ordures à Lafiabougou ». C’est la promesse du Président directeur général du Groupe Ozone en visite de travail de quelques jours à Bamako.

Le PDG accompagné du premier adjoint au Maire du District a visité ce samedi les chantiers d’aménagement des dépôts de transit de la capitale.

Aziz El BADRAOUI, sur le site de Lafiabougou, a expliqué que sa mission vise à donner une nouvelle impulsion à la convention Ozone Mali à l’heure où il est convenu de revoir des clauses du partenariat entre les différentes parties. Ce, pour prendre en compte des difficultés nées dans la mise en œuvre des activités. Et comme un jeu de séduction des autorités, au même moment l’entreprise marocaine se lance dans l’aménagement des dépôts de transit du District.   

Le site de Lafiabougou dont les travaux sont en cours aura un nouveau look, a promis M. BADRAOUI. Après l’évacuation définitive des déchets, un parking pour le cimetière et un espace vert de repos seront réalisés. À côté de ces installations, il y aura le centre de transfert intermédiaire d’Ozone Mali dont la gestion sera confiée à un directeur. « Onze caissons vont être installés dans ce centre. Et les charretiers déverseront les ordures directement dans les caissons. Celles-ci seront ensuite acheminées vers la décharge finale », a expliqué M. BADRAOUI.

Donc, avec cette approche, le dépôt de Lafiabougou ne sera plus le cauchemar des autorités. « Fini les montagnes de déchets sur le site de dépôt de transit d’ordures à Lafiabougou », a-t-il déclaré, soulignant que Lafiabougou représente l’abcès du système de gestion des déchets à Bamako. Selon lui, c’est une véritable révolution environnementale d’Ozone Mali en marche.

En plus de ce dépôt, il y a celui de Médina-Coura en chantier, a ajouté le PDG, avant d’informer que des démarches sont en cours pour avoir l’autorisation d’aménager également le centre de transfert de Rail-Da.

Toutefois, précise-t-il, ces travaux ne sont pas pris en compte dans la convention qui lie Ozone à l’État malien. Pour lui, ce n’est pas à son entreprise d’aménager les dépôts de transite.

En attendant que la décharge de Noumoubougou ne soit opérationnelle, l’entreprise, selon son PDG, va se débrouiller avec un site qu’elle a pu négocier et obtenir à côté de la charge finale. Ce centre, pendant une année, va suppléer au problème de décharge finale.

La tache dans ces efforts de l’entreprise est qu’au même moment qu’elle est en train de mettre des centaines de millions à des aspects ne relevant pas de ses missions, des travailleurs nous confient avoir deux mois d’arriéré de salaires.

Cependant, à la date du décembre 2019, Ozone Mali réclame près de 24 milliards de FCFA à l’État, à travers la mairie du District de Bamako. Mais M. El BADRAOUI a l’espoir que l’État tiendra sa promesse de régler ses factures.

Par Sikou BAH

Source : Info-Matin