Accélérer la mise en œuvre du schéma directeur de l’assainissement du district de Bamako. Tel est l’objectif d’une conférence de presse organisée mardi dernier par la CN-CIEPA/WASH (la Coalition nationale de la campagne internationale pour l’eau potable et l’assainissement), à la Maison du partenariat de Bamako. La rencontre avec les medias a été une occasion pour le conférencier, M. Dounatié Dao, de dénoncer le « manque de volonté politique de l’Etat » pour la mise en œuvre du schéma directeur de l’assainissement du district de Bamako.

 

Ce schéma directeur adopté en 2016 est un outil indispensable pour l’assainissement et l’évacuation des déchets liquides à Bamako. Il prévoit la réalisation de grands ouvrages comme la réalisation de 3000 km de réseau de collecte et de transfert de déchets liquides, la construction de deux stations de traitement de boues de vidange dont une sur chaque rive et la réalisation de deux sites de traitement des STERU principales.

Son coup est estimé à plus de 900 milliards de FCFA. Dounatié Dao déplore le manque de volonté politique des décideurs du pays car, n’ayant alloué aucune ressource financière pour la mise ne œuvre de ce précieux schéma directeur de l’assainissement du district de Bamako. Aussi, M. Dao s’interroge-t-il sur le blocage du processus à cause du manque de site. Mais, il salue quand même la détection récente de deux sites à Tienfala et Niamakoro Courani, pour une superficie de plus de 40 ha, soit 20 ha par site. D’autres problèmes constatés dans la mise en œuvre du schéma directeur de l’assainissement du district de Bamako sont, entre autres, la faible promotion du SDAB auprès des acteurs, le faible niveau d’implication des catégories d’acteurs, la faiblesse institutionnelle et organisationnelle des acteurs. Aussi, Dounatié Dao de dire que malgré que les ordures sont sur le point d’envahir Bamako, il n’y a aucune volonté politique de l’Etat pour financer la mise en œuvre du schéma directeur de l’assainissement du district de Bamako.

Pour ce faire,  le président du CN-CIEPA pense qu’il faut sécuriser les sites prévus pour la réalisation des stations de traitement des boues de vidange, consacrer une allocation budgétaire annuelle conséquente en faveur de la réalisation des infrastructures du SDAB, mobiliser les partenaires techniques et financiers ainsi que le secteur privé pour l’accompagnement des efforts de financement du SDAB, encourager et soutenir toutes les initiatives allant le sens de la mise en œuvre du SDAB et renforcer le statut de l’agence nationale de gestion des stations d’épuration du Mali (ANGESEM) afin de faire face aux défis et aux enjeux de la mise œuvre du schéma directeur de l’assainissement du district de Bamako (SDAB).

Enfin, les discours politiques ne rassurent pas Dounatié Dao, car, pour lui, il faut des actes pour résoudre le problème d’assainissement dans la ville de Bamako.

André Traoré

 Soleil Hebdo