L’Autorité du bassin de la Volta ((ABV) a, à travers la direction nationale de l’hydraulique, présenté les résultats et recommandations de l’évolution des capacités et besoins en matière de prévision et d’alerte aux inondations et à la sécheresse dans le bassin de la Volta. C’était à la faveur d’un atelier technique national tenu le 27 octobre dernier dans un hôtel de la place.

 

La rencontre s’inscrivait dans le cadre du projet «Intégrer la gestion des inondations, de la sécheresse et de l’alerte précoce pour l’adaptation au changement climatique dans le bassin de la Volta (VFDM)».
Objectif : examiner et consolider le projet d’analyse de base sur les systèmes d’alerte précoce et les recommandations y afférentes pour l’élaboration de cartes des risques d’inondation et de sécheresse, et la mise en place d’un système d’alerte précoce.

Pour ce faire, l’Organisation météorologique mondiale (OMM), en collaboration avec l’ABV et le Partenariat mondial pour l’eau en Afrique de l’Ouest (GWP-AO), a soumis au Fonds d’adaptation (FA), le projet «Intégrer la gestion des inondations et de la sécheresse et l’alerte précoce pour l’adaptation au changement climatique dans le bassin de la Volta (VFDM)».

Le but était de renforcer la résilience des pays partageant le bassin de la Volta (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Ghana, Mali et Togo) en matière de risques d’inondations, de sécheresse et d’assurer le développement socio-économique durable. Afin d’aider ces six pays à mettre en œuvre des actions coordonnées et conjointes pour améliorer leur Système d’alerte précoce (SAP) et leurs plans de gestion aux niveaux régional, national et local.

La représentante du directeur exécutif de l’ABV a indiqué que le bassin de la Volta, avec ses énormes potentiels, demeure une source indéniable pour la satisfaction des besoins vitaux de des populations riveraines en termes d’approvisionnement en eau potable, de production d’énergie, d’irrigation, de pêche, de navigation, de tourisme, d’exploitation industrielle et minière, etc.

Il est par ailleurs regrettable de noter que notre bassin nourricier, à l’instar des bassins fluviaux d’Afrique et d’ailleurs, subit depuis la décennie 70 les effets néfastes du changement climatique caractérisés, entre autres, par des phénomènes extrêmes tels que les inondations et les sécheresses entrainant, à chaque fois, d’importants dégâts matériels et des pertes en vies humaines, a insisté Dr Fofana Rafatou. D’où la mise en œuvre par l’ABV du projet «Gestion intégrée des inondations, de la sécheresse et de l’alerte précoce pour l’adaptation au changement climatique dans le bassin de la volta», a-t-elle ajouté.

Cela en vue, selon elle, d’apporter des réponses durables et appropriées à cette problématique environnementale et sociale.
«Conscients que nos capacités humaines ne peuvent pas empêcher les phénomènes hydro-climatiques extrêmes de se produire, nous devons alors faire montre d’anticipation et de synergie dans nos actions en vue d’endiguer ou d’atténuer sensiblement les effets néfastes encourus par nos vaillantes populations», a exhorté Dr Fofana Rafatou.

La représentante du directeur exécutif de l’ABV a salué la contribution du projet au renforcement des capacités des bénéficiaires, notamment les institutions nationales et les communautés locales en matière de gestion intégrée à la fois des inondations et des sècheresses.

Elle a invité les acteurs du projet au Mali à s’approprier les résultats de cette étude en vue d’une amélioration du processus d’établissement des outils de prévision, d’alerte précoce, de gestion des inondations et de la sécheresse dans le bassin de la Volta.

De son côté, le conseiller technique au ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Drissa Samaké a rappelé que le projet ambitionne de développer dans le bassin de la Volta une première mise en œuvre de la gestion intégrée des inondations et de la sècheresse en responsabilisant les services météorologiques et hydrologiques nationaux (SMHN) et les autres autorités compétentes des six pays riverains du bassin.

Makan SISSOKO

Source : L’ESSOR