À l’instar de la communauté internationale, notre pays a célébré, ce 21 mars 2019, la Journée internationale des Forêts. L’édition 2019 se tient sur le thème : « Forêts et éducation ». Des différentes interventions, il ressort que 6 millions d’hectares de forêts ont été consumés par les feux de brousse, en 2018, contre 5 millions d’hectares en 2017.

À Bamako, la cérémonie officielle de célébration de ladite journée a eu lieu à l’Institut de formation agro-sylvo-pastorale (IFAB) de Sogoniko ; sous la présidence du directeur régional des Eaux et forêts de Bamako, le Commandant Ousmane SIDIBE. C’était en présence du directeur de l’IFAB, le Dr Mahamadoun BATHILY ; du Capitaine Ahmed Mohamed El MOCTAR, chef de cantonnement rive droite de Bamako, des autorités politiques et coutumières de la CV du district de Bamako.

Après les mots de bienvenue du coordinateur et du représentant du maire de la commune V, le Chef de cantonnement forestier de la rive droite, le Capitaine Ahmed Mohamed El MOCTAR, a souligné que les ressources naturelles générées par la forêt tels que le bois de chauffe, le charbon de bois, le bois d’œuvre, etc. ainsi que l’utilisation des produits forestiers dans l’industrie alimentaire constituent de nos jours des leviers économiques importants pour la jeune industrie malienne. Selon lui, le combat de la protection de l’environnement ne peut être gagné sans la conjugaison des efforts de tous les acteurs : étatiques, autorités coutumières, société civile, etc. Avant de terminer, il a invité les jeunes ainsi que tous les amoureux de la nature à s’engager dans une lutte sans merci contre tous ceux qui font de la destruction de la forêt leur sport favori.

Le Commandant Ousmane SIDIBE, directeur régional des Eaux et forêts de Bamako, a rappelé que cette journée a été consacrée par les Nations unies les 21 mars 2012. Mais la première édition a eu lieu le 21 mars 2013. Selon lui, si la gestion des forêts se situe dans le cadre du développement durable, il est préférable d’aller vers les jeunes, les former sur l’importance des forêts. C’est la raison pour laquelle, l’Institut de formation agro-pastorale de Bamako (IFAB) a été choisi pour célébrer cette journée. Il s’agit, selon lui, d’informer les jeunes cadres des enjeux de la forêt, de la problématique de la gestion des forêts en république du Mali.

« Nous faisons face aujourd’hui à un problème de prise de conscience face aux dangers de la déforestation. Si nous arrivons à gagner le cœur de la jeunesse, le combat est à moitié gagné. Si les jeunes ont l’amour de l’arbre, depuis leur jeune âge, nous n’aurions plus besoin de faire des répressions. Car, nous sommes dans un système de répression qui a montré toutes les limites », a-t-il dit.

Des propos du commandant, les feux de brousse constituent la première cause de la déforestation au Mali. Par exemple, a-t-il fait savoir, les feux de brousse ont consumé 6 millions hectares en 2018 contre 5 millions en 2017.

Au-delà de ces feux de brousse, il y a la coupe abusive des bois sans plan d’aménagement ; la pauvreté endémique en milieu rural ; la course vers le foncier rurale. À ces facteurs s’ajoutent la mécanisation de l’agriculture et surtout la surexploitation minière sur toutes ses formes.

Pendant que les forêts sont décimées par million d’hectares, l’ensemble des activités de reboisement réalisé en 2018 est estimé à seulement 30 mille hectares.

Parmi les conséquences de la déforestation, il a cité, entre autres le réchauffement climatique, les inondations et autres catastrophes naturelles. « Nous avons intérêt à protéger nos forêts », a conclu le Commandant SIDIBE.

Cette cérémonie a été marquée par un jeu concours sur la protection des forêts.

Par Abdoulaye

OUATTARA

Source: info-matin.