À Niono, les populations de Niono regrettent les événements ayant coûté la vie au Commissaire Divisionnaire Issiaka Tounkara. Néanmoins, leur ne doit pas empêcher la justice de prendre ses responsabilités, comme l’a souligné Gal Salif Traoré, ministre de la Sécurité et de la protection civile.

Niono, 9 septembre 2019. Une bande de manifestants surexcités, armés de projectiles en tous genres, pour exiger le départ du Commissaire chargé de la ville, Commissaire Divisionnaire Issiaka Tounkara, ont assiégé et saccagé les locaux du Commissariat et agressé le personnel, dont le Commissariat, qui sera par la suite blessé à la tête puis froidement assassiné. Vingt-deux blessés dont un gendarme et quatre cas graves parmi les policiers sont à déplorer.

Les manifestants ont, en outre, cassé le magasin d’armement, emporté des armes, incendié deux véhicules d’intervention et deux véhicules particuliers appartenant aux fonctionnaires de la police.

Pour ramener incessamment le calme et la quiétude dans la ville, le département en charge de la Sécurité a pris toutes les dispositions, en dépêchant une équipe composée des directeurs généraux de la police et de la gendarmerie, accompagnés du Chef d’état-major général de la garde nationale. Objectifs : transmettre les messages de paix et de cohésion entre populations et forces de sécurité.

‘’Tous les auteurs et complices de ces actes ignobles que rien ne justifie, seront identifiés et traduits devant la justice’’, avait prévenu Gal Salif Traoré. Qui finira par se rendre lui-même sur les lieux.

Sa rencontre avec les autorités administratives, politiques et coutumières, a permis d’insister sur le même message d’apaisement et de sensibilisation à l’endroit de la population. Cela est d’autant plus impératif que cette population doit être le premier soutien des forces de sécurité et non le contraire.

Le mea-culpa des populations de la localité ne s’est pas fait attendre. Dans son intervention face au Ministre, le représentant des populations, M. Abdoul Wahab Kouyaté, a délivré un message de pardon et de regret.

«C’est à nous la honte. Plus jamais ça à Niono », a-t-il déclaré, tout en demandant une fois de plus le pardon aux autorités de la République.

Du côté du Ministre, « il reste évident que ce n’est pas toute la population de Niono qui s’en est prise au Commissariat de la ville, loin s’en faut ». Cette visite du Ministre de la sécurité et de la Protection civile a aussi permis de revigorer les forces de sécurité déployées pour la stabilisation. Aussi, elle a servi de tremplin pour alerter que la justice est à pied d‘œuvre pour situer les responsabilités.

Cyril ADOHOUN

Source: L’Observatoire