Condamné depuis février 2018 pour deux cas d’agression sexuelle, l’islamologue suisse, Tariq Ramadan, pourrait encore apparaitre devant les juges afin de répondre à une nouvelle charge d’agression sexuelle portée par une autre femme contre lui.

Connu comme un homme n’ayant pas la langue dans la poche, d’être un intellectuel controversé, Tariq Ramadan est incarcéré depuis février pour des agressions sexuelles qu’il n’a jamais reconnues. L’une est sur une personne frappée d’handicap. Les examens étaient en cours afin de confirmer ou d’infirmer les accusations.  Les choses semblent se bousculer pour l’islamologue suisse qui pourrait encore être mis en examen pour une nouvelle charge venant d’une troisième femme, Mounia Rabouge. Celle-ci dit être munie de preuves tangibles pour maintenir le philosophe suisse derrière les barreaux. En effet, elle aurait à sa possession des vêtements sur lesquels le sperme de Tariq Ramadan serait visible. Elle explique qu’elle fut violée successivement par le frère musulman à près de dix fois.  Les tests d’ADN devront se réaliser à partir des échantillons prélevés sur les tissus apportés.

Ce qui parait louche dans l’affaire, c’est que la dame emploie des expressions sentimentales en compagnie de Tariq Ramadan dans certaines  vidéos : « Mon amour », « je t’aime ». Tout compte fait, avec cette troisième plainte, l’islamologue pourrait être condamné pour adultère.

Rappelons que toutes les demandes de mise en liberté provisoire du camp Tariq Ramadan ont été déclinées comme nulles et non avenues. Il avait été signalé comme malade, une maladie incompatible avec son incarcération, mais les juges ne se sont pas laissés séduire par cela.  Notons que plusieurs pétitions ont été signées demandant sa libération et condamnant son incarcération comme injuste.

Tout ce que nous pouvons retenir de toutes ces polémiques, c’est que la vie même de ce philosophe est très polémique. C’est ce qui lui a valu l’explication de « l’intellectuel controversé » dans son livre, « Mon intime conviction ».  Il se voit lui-même comme un médiateur entre l’occident et la communauté musulmane. À ses dires, c’est ce qui peut expliquer tous les problèmes autour de lui non seulement en occident, mais aussi dans les communautés musulmanes. Il est accusé par les uns et les autres de tenir un double langage. Ayons confiance à la justice et laissons-la faire son travail en toute impartialité !

Fousseni TOGOLA

 

Source: Le Pays