Un cadre sanitaire bien approprié, soigne à 50% les patients, dit-on. Mais au Mali, plus particulièrement dans les différentes structures sanitaires, surtout les ASACO (Association de Santé Communautaire) cela n’est point une préoccupation majeure. En illustre le cas de l’ASACODOU à Doumazana où les agents de santé, mine de rien, s’adonnent à des pratiques peu orthodoxes, telle la coiffure en pleines heures de travail.

L’âme  appartient à Dieu mais l’accueil des personnels de santé donne l’espoir aux patients. Aujourd’hui au Mali c’est loin d’être le cas. Ceux-ci se sentent souvent dérangés et changent de mine gravement, dès qu’ils aperçoivent un patient. Le manque de conscience professionnelle en est pour beaucoup. Pour preuve, certains de ces agents de santé abandonnent souvent les patients dans la douleur pour aller manger ou régler des affaires personnelles. D’autres, surtout au sein des ASACO, ont pratiquement transformé ces cadres de soin en lieux de causerie, de réunions de tontine, de commerce et même des activités féminines, telle la coiffure. C’est le cas  de l’ASACODOU de Doumazana, en CI, où les infirmières ont transformé la salle de garde en salon de coiffure, en pleine heure de travail, elles font leur tresse. C’est le triste constat auquel nous avons été témoins lors de notre passage, suite à des dénonciations faites par certains patients sous anonymat.

Or, si on parle aujourd’hui de la refondation au Mali, c’est à tous les niveaux. Surtout au sein de nos structures de santé, qui sont non seulement, pour la plupart, mal entretenues et transformées par leurs personnels en cadre de retrouvailles.

Il sied aux autorités de la transition à prendre des mesures idoines  sur ces faits dénoncés en longueur des journées. La santé n’a pas de prix.

Par Fatoumata Coulibaly

Source: Le Sursaut