Les suspects ont été inculpés pour traite de Personnes et pratiques assimilées, attentat à la Pudeur, incitation à la débauche, pédophilie, viol, traitement d’épreuves et autres pratiques nuisibles à la santé… Des infractions et crimes punis par le code pénal malien. Et parmi eux, figurent des personnes morales dont des cliniques et autres structures spécialisées.

 

Si au Mali, il n’existe nullement de dispositions spécifiques pénalisant les relations homosexuelles, il n’en existe non plus protégeant spécialement les gays, lesbiennes, transgenres ou toute victime d’agressions en lien avec son orientation sexuelle. Une omission du législateur ? Le phénomène prend en tout cas, de nos jours, une proportion inquiétante dans notre pays. D’où la nécessité de légiférer sur la question.
Les faits remontent au vendredi 24 Janvier dernier et fait suite au Soit-Transmis N°0204/PR-CII du 24 Janvier 2020 émanant du Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de la Commune II du District de Bamako. Il est relatif à la plainte formulée par une frange importante et visiblement écœurée des populations de la Commune II contre Moussa COULIBALY et autres pour pédophilie, proxénétisme, viol et complicité, entre autres. Une enquête fut alors ouverte par la police du 3ème arrondissement de Bamako.

Ainsi, les éléments de la Brigade de Recherches du commissariat de police du 3ème Arrondissement procédèrent à des investigations à travers les quartiers du District de Bamako. Ils apprirent ainsi que des individus louches organisaient cette nuit, une soirée-anniversaire dans un restaurant dénommé «CACHY’S-Café» sis au quartier Hippodrome, toujours en commune II.
Une descente policière sur le lieu sus-indiqué permit d’appréhender treize (13) individus. Conduits au commissariat, ils reconnurent les faits leur étant reprochés et déclarèrent se nommer respectivement Hady DIALLO, Mohamed Igor TOUNKARA, Mohamed DIARRA, Guimba CAMARA, Hamidou TRAORE, Cheick Oumar SALL, Ibrahim CISSE, Siriman DIARRA, Amadou CISSE, Gaoussou DOUMBIA, Abdoulaye SANGARE, Barou BAH et Abdramane TRAORE.
Ils citèrent de présumés complices lesquels, à leur tour, furent également arrêtés. Il s’agit des nommés Gaoussou TRAORE et Souleymane COULIBALY dit «SOLO».
Présentés au Procureur, ils ont été inculpés pour traite de Personnes et pratiques Assimilées, attentat à la Pudeur, Incitation à la débauche, Pédophilie, traitement d’Épreuves et autres pratiques nuisibles à la santé et viol… Ces infractions et crimes sexuels sont punis par le code pénal malien en ses articles 1, 7, 8 et suivants de la loi N°2012-023 du 12 /07/2012, 225, 229, 228, 213, 226 et 227. Ils ont tous été déférés à la Maison centrale d’arrêt.

Comment ces jeunes garçons se sont-ils retrouvés dans les réseaux d’homosexuel ?

Ils sont âgés entre 14 et 42 ans et ne se connaissaient pas auparavant. Ils se sont rencontrés en majeure partie dans des certaines structures de santé et sur certains lieux publics à la faveur des cérémonies et autres événements juvéniles. Leurs mentors savaient certainement tout.
C’est ainsi que dans leurs déclarations, ils ont cité les Cliniques et/ou structures dont SOUTRA en Commune III du District de Bamako, Hall-CAD en Commune VI, AMPRODUIT et KASSI en Commune V ainsi que des médecins chevronnés dont un nommé «Docteur Aly de la Cliniques Hall-CAD, KAREMBE et Fadiala de SOUTRA et MAIGA d’AMPRODUIT». Ces derniers, à leurs dires, faisaient des animations sur la sexualité, la « bonne conduite » des homosexuels, l’usage de préservatif et du gel intime et cela, avec la participation active des mineurs élèves.

Après chaque animation, les participants tissent de nouvelles relations pour former en réalité, une association de fait. Les animateurs offrent à chacun d’eux, des produits pharmaceutiques qui selon certains plaignants, féminisent les hommes. Ils reçoivent également une somme de cinq mille francs (5 000F) CFA par personne.

En plus, de ces structures, les interpellés se rencontrent aussi nuitamment à Médina Coura sur le terrain de foot en face du Restaurant «Le NID» pour ensuite se rejoindre aux abords du fleuve à Missabougou et à Sotuba ainsi que dans des maisons et appartements où ils commettent les rapports sexuels entre eux. Il arrive souvent que ces individus, depuis le quartier Médina-Coura, se transportent au domicile chez leurs partenaires aux mêmes fins.

La responsabilité des structures : cliniques et cabinets

Le mode opératoire consistait, pour certains, à chercher des «clients de sexe» pour des partenaires et cela pour augmenter le nombre d’adeptes. Pour d’autres, il s’agit de procéder à la formation, à l’enrôlement et à l’octroi des médicaments aux membres sans tenir compte de leur âge mineur.

Pour le cas des 15 garçons Homosexuels, le nommé Cheick Oumar SALL est le principal agent qui a reconnu avoir mis en contact plusieurs homosexuels, y compris des mineurs. C’est ainsi qu’à Médina Coura en face du Restaurant Le NID, le nommé Cheick Oumar SALL a noué des relations entre les nommés Cheick AW, Yacouba NIARE et Moussa COULIBALY, tous des mineurs avec les nommés Souleymane COULIBALY et Gaoussou TRAORE, tous, des majeurs.
Ces derniers, après avoir donné rendez-vous à ces mineurs à plusieurs reprises chez eux, les font introduire dans leurs chambres où ils allument la télévision et augmentent le volume. Ils profitent de l’occasion pour perpétrer des relations sexuelles sur ces mineurs et cela, sans se protéger avec des préservatifs. C’est de la même manière que le nommé Cheick Oumar SALL a mis en contact les nommés Moussa COULIBALY et Hady DIALO qui ont eu des rapports sexuels de même nature.
Quant au nommé Mohamed DIARRA, il a organisé la soirée dans le but de créer une opportunité de rencontres et de prise de contact entre les différents membres du club, quel que soit l’âge des invités.

Aucune des 15 personnes interpellées ainsi que les structures sanitaires précitées ne peut pas nier avoir su que parmi les membres de leur «club Homosexuel» ou association de fait, figurent et participent activement des mineurs qui d’ailleurs, entretiennent des rapports sexuels avec des majeurs.

En toute connaissance de cause

Nonobstant cette connaissance avérée, aucun d’entre eux n’a daigné, eu égard à leurs règles d’éthique et de déontologie dénoncer auprès des autorités compétentes ces pratiques malsaines. Pire, ces structures procèdent à la formation, à l’octroi des médicaments, des gels intimes, des préservatifs et à l’enrôlement de ces enfants, tous matérialisés dans des formulaires dressés par lesdites structures.

Il est évident que la pratique menée par les individus ci-dessus cités constituent des menaces gravissimes et un grand danger pour la sécurité et les bonnes mœurs sur toute l’étendue du territoire en général, et de la Commune II du District de Bamako en particulier.
Ces individus, pour diverses motivations (certains, à cause de l’argent et d’autres par simple plaisir), n’hésitent pas à occasionner, à encourager et à entretenir des rapports sexuels sur des personnes de même sexe, peu importe l’âge de leur compagne.
La présence de ces individus et de ces structures dans la société empêchait beaucoup de parents à vaguer à leurs occupations par crainte de voir leurs enfants abandonner l’école et s’adonner à cet acte ignoble. Raison pour laquelle, il serait judicieux de prendre des mesures judiciaires rigoureuses contre eux.
D’ores et déjà, une association dénommée «Kodjugu Keeleba» au demeurant très active sur les réseaux sociaux, a décidé de porter plainte contre toutes les personnes physiques et morales impliquées.
Bamanan Den ( Groupe Kojugu Kelebaa) GKK

NOUS SOMMES LE GROUPE KOJUGU

Source : KOJUGU