Les billets avaient comme destination la Guinée Conakry via le Mali. Malheureusement pour eux, le projet tourna court à Bamako à leur grand étonnement.

 

La somme était conséquente, comprenant 26 200 dollars (soit un peu plus de 13 millions Fcfa) en coupures de 100 et de 50 dollars et d’autres billets en devises étrangères, c’est là la somme à la possession de deux individus de nationalité nigériane qui ont été interpellés par les hommes du commissaire divisionnaire Fanta Koné en charge du 10ème arrondissement. Il s’agit des nommés Chim Hamelga Ohkawe, la vingtaine et Henri Alelechi, la quarantaine. Pour en savoir davantage sur cette affaire, nous avons approché ledit commissariat qui a mis fin au projet de ce duo de faussaires à leur grand étonnement en un temps relativement court. Les mis en cause ont été déférés devant le parquet du Tribunal de Grande Instance de la Commune VI. Certainement, le renseignement a beaucoup joué dans l’identification de ces faussaires, et par la suite, leur interpellation. Cela s’est passé, il y a environ une dizaine de jours à l’autogare d’une compagnie de transport de la place en Commune VI du district de Bamako.

Tout comme lors de leur interpellation, le dossier de ces trafiquants de faux billets a été également traité avec la même diligence pour qu’ils répondent de leurs actes devant la justice. Selon la divisionnaire Fanta Koné qui nous a reçu dans son bureau, l’interpellation des faussaires est intervenue le 23 décembre 2019. Ce jour-là, aux environs de 17 heures, le commissariat avait été informé par une tierce personne voulant garder l’anonymat de la présence d’un individu à la gare de la compagnie de transport à sa possession de faux billets de banque. Il s’avèrera que les renseignements de cet informateur anonyme ne souffraient d’aucune ambiguïté. Cela, par le fait que la suite des événements a confirmé les informations transmises à la police. Aussitôt, l’information reçue par la base, les policiers ne pouvaient rester sans réagir. C’est ainsi que sur instruction de la divisionnaire Fanta Koné, une équipe de la BR se transporta sur les lieux aux fins de constatation et d’interpellation. Ainsi dit, ainsi fait.

Dès qu’ils ont reçu le tuyau sur les faussaires concernés, les éléments ont rallié l’endroit indiqué. La mission était connue. Celle de constater, saisir et puis interpeller. C’est ce qui s’est passé en début de soirée. Munis de ces informations précises, les limiers sont allés interpeller l’un des faussaires, le nommé Chim Hamelega Ohkawe au niveau de la gare « Sonef » en Commune VI du district de Bamako, où apparemment il s’apprêtait à embarquer, pour une destination inconnue. Mais les hommes du Compol Fanta Koné ont vite mis fin à son projet de voyage alors qu’il se trouvait en possession de 46 faux billets en coupure de 100 dollars américains. Aussitôt après son interpellation, il a été conduit à sa résidence dans un hôtel de la place pour une perquisition. Là-bas, au cours de cette procédure policière, les limiers ont pu mettre la main sur son second, le nommé Henri.

Une fouille de fond en comble de ce lieu a permis aux enquêteurs de découvrir la somme de 26 200 dollars américains en coupures de 100 et de 50 dollars, d’une autre somme en dalassi et en francs guinéens dans un sac. Les enquêteurs en avaient assez pour les mettre pour longtemps au fond d’une cellule. à la suite, ils seront conduits dans les locaux du commissariat pour une audition sommaire. Inter-
rogés, les présumés faussaires n’ont même pas cherché à se disculper, facilitant ainsi le travail aux policiers, cela en reconnaissant les faits qui leurs sont reprochés, sans ambages. Aux dires de ces deux individus, la « marchandise » après être passée par le Nigeria était destinée à la Guinée Conakry via le Mali. En clair, notre pays leur avait servi de transit. La cause était entendue pour eux. Après quoi, le duo fut placé sous mandat de dépôt. Des lors, ils dorment derrière les barreaux. Dans les prochains jours, ils devront comparaître devant les juges pour répondre des faits relatifs au trafic et à la détention de faux billets. Ils auront peu de chance de s’en sortir car les preuves de leur implication crèvent les yeux.

Tamba CAMARA

 

RECTIFICATIF

Dans l’article intitulé « Fana : décapité par ses assassins », paru dans le Quotidien national L’ESSOR N°19076 du jeudi 9 janvier 2020, nous avons écrit par erreur : « un père et sa fille ont été décapités ». Il fallait plutôt lire le texte suivant : « non loin du terrain municipal et à quelques centaines de mètres de l’ancien lieu où, une femme peulhe et sa fille ont été décapitées, s’est produit une nouvelle décapitation. Il s’agit du jeune Fanafa Touré, âgé d’une trentaine d’années. »
Nous présentons nos excuses à nos lecteurs pour cette regrettable erreur.

Source : L’Essor