Les valeurs de notre pays recommandent une certaine retenue dans les actes qui sont posés. Aujourd’hui, chaque malien, au lieu de faire face à l’urgence que connaît notre pays, semble se livrer à des diversions contre des individus ciblés et de façon acharnée.

Depuis quelques heures, c’est une humiliation que certains infligent à notre pays. Des images venues de nulle part, sans source formelle, montrant l’honorable Karim Keïta dans une cérémonie organisée à l’étranger. Depuis ses pages sur les réseaux, Karim Keïta accuse des esprits nuisibles dont l’objectif serait de le salir << Des esprits malintentionnés veulent me mêler à une cérémonie privée organisée à l’étranger par des amis où je n’ai fait qu’une brève apparition et dont je n’étais chargé ni du menu ni de la liste des invités>> a expliqué le député de la commune ll.

Il est évident que Karim Keita livrait des pas de danse, dans un cadre strictement privé. Si les images datent de 2019, pourquoi ce timing? Au moment où notre pays traverse une crise grave, avec une implication internationale pour une sortie de crise, c’est à ce moment que des bourreaux non identifiés posent des actes qu’ils ne peuvent pas assumer. D’autres hauts responsables ont été victimes de la même manière par une cellule dormante pilotée par des politiciens en perte de vitesse.

Qui peut revendiquer une telle cabale? L’honorable Karim Keïta n’est pas hors du jeu politique. Si des adversaires veulent l’abattre, la manière n’est pas la bonne. Il faut s’indigner et faire la politique avec noblesse et moralité. L’épisode d’Etienne Fakaba Sissoko a été énergiquement condamné après la publication des images plus intimes que celles de Karim Keïta et qui inondent les réseaux.

Qui gagnerait dans un tel scénario? Les responsables du M5-RFP, dédiés pour la restauration des valeurs du Mali n’useront probablement pas des telles méthodes. Selon le député Karim Keïta, rien de tout cela n’a été financé par le contribuable malien. Il reste donc aux voyous, tapis dans l’ombre, de nous fournir les éléments matériels attestant que c’est la République qui a payé le cachet.

De tels actes, même face aux adversaires et aux ennemis, doivent être condamnés. C’est l’exemple que les acteurs politiques ont donné en France et cela devrait inspirer ceux du Mali. Ce n’est pas une question de majorité ou d’opposition, c’est plutôt une question de respect de la vie privée. Tout le monde possède ses morts dans les placards et il faut éviter que la ligne rouge ne soit plus franchie.

 

Source: Figaro du Mali