Moussa m’a acceptée avec ma fille malgré l’opposition de sa famille et aujourd’hui nous avons 3 enfants ensemble.

“Je suis mariée à un homme de 44 ans depuis 12 ans, et moi-même j’ai 36 ans. Avant qu’on se marie, j’avais déjà une fille que j’ai eue dans une relation. Il a toujours travaillé dans des projets et je peux dire que c’est un homme aisé. Il a ouvert un salon de beauté pour moi et un atelier de couture, et je gère l’argent comme je veux et il ne m’a jamais demandé de lui faire un compte-rendu. Il a plusieurs boutiques et 2 restaurants et ma fille est la gérante de ces restaurants.

En 2016, ma fille est tombée enceinte et elle a eu un garçon. J’ai demandé à ma fille qui était le père de son enfant et elle m’a fait savoir que le père est un Comandant qui voulait l’épouser et que c’est elle qui le faisait trainer par ce qu’il est plus âgé qu’elle. Je ne comprenais rien et j’ai demandé à Moussa “mon mari” de la gronder, mais il n’a pas bougé le petit doigt.

La semaine dernière, Agnès m’a annoncé qu’elle est encore enceinte. J’étais tellement sur les nerfs que je l’ai tapée avec un tabouret. Et j’ai encore demandé à monsieur mon mari de lui tirer les verres du nez et il a juste secoué la tête. Ce samedi 21 novembre, vers 23h, des cris m’ont réveillés, je croyais que c’était les voisins qui se disputaient, je n’imaginais pas que c’était Agnès et son père.

Je suis sortie en courant et ma grande surprise, Moussa battait Agnès j’ai crié, “tu vas tuer ma fille”, et m’a sorti, “elle va avorter sinon je vais la tuer”. Et j’ai poussé mon mari, il est tombé et Agnès a dit, “tu vas assumer cet enfant que tu veuilles ou pas, tu assumes bien ceux de ta femme non”. J’ai giflé Agnès et elle m’a dit, “c’est ton mari le père de mon enfant et il est le papa de Junior aussi”. Et je l’ai encore giflée et je me suis tournée vers Moussa et il avait la tête baissée.

Je suis sortie en courant, et je suis allée chez une amie. Je ne peux aller nulle part qu’est-ce que je vais raconter à ma fille, au père biologique de ma fille tout ceux à quoi je pensais, c’est la mort. Le dimanche matin j’ai essayé de me suicider et c’est le fils de mon amie qui m’a sauvée la vie.

 

Sira Diarra

Source: Mali Tribune