La 3ème session de la Cour d’Assises de Bamako en transport à Ségou avait comme première affaire inscrite au rôle un cas des coups mortels. Pour avoir causé la mort de son grand frère d’un coup de couteau, Konimba Koné comparaissait le lundi 9 septembre 2013.

L’affaire remonte au 15 novembre 2010 dans le village de Kankélé-Badala, commune rurale de Kadiana, cercle de Kolondièba. Ce jour-là, Konimba  Koné se rend au domicile de son grand frère Moumine pour réclamer un peu d’argent sur les ressources de la famille, en vue de préparer la fête de Tabaski. Moumine rejette en bloc la demande de son jeune frère Konimba, mais celui-ci insiste.

Devant l’insistance de son jeune frère, l’aîné Moumine se fâcha et demanda à Konimba de quitter son domicile. Ce dernier refusa. Moumine alors se fâcha et se saisit d’un bâton, puis commença à tabasser son jeune frère.

Réagissant aux coups qui lui sont portés, Konimba  Koné décrocha un couteau qu’il avait autour de la ceinture et  poignarda à plusieurs reprise son aîné. Les voisins accoururent et tentèrent de secourir Moumine, mais hélas c’était trop tard.

Transporté d’urgence à l’hôpital, Moumine rendit l’âme en cours de route. Konimba Koné est arrêté et conduit à la gendarmerie.

A la gendarmerie aussi bien que devant le juge d’instruction, il reconnaitra les faits à lui reprochés. Il est ainsi inculpé d’avoir porté des coups et fait des blessures sur Moumine sans intention de lui donner la mort et mis sous mandat de dépôt le 30 novembre 2010. Il comparaissait ce lundi 9 septembre devant les assises.

L’audience était présidée par Moussa Sara Diallo. Le banc du ministère public était occupé par Idrissa Arizo Maliga. L’accusé avait pour avocat Me Ichiaka Kéita.

A la question du président s’il reconnaissait les faits, Konimba Koné répondit par oui en ajoutant n’avoir pas eu l’intention de donner la mort à son grand frère. Il ajouta n’avoir jamais eu de problème avec celui-ci.

Le témoin cité à la barre, ainsi que la mère de l’accusé ont confirmé les bonnes relations qui existent entre les deux frères jusqu’au jour funeste. Le parquet a requis une peine de 10 ans.

Quant au conseil de Konimba Koné, il dira à la Cour de ne pas suivre le parquet dans sa logique. Selon lui, la Cour, en libérant Konimba Koné, le sauve ainsi que sa mère qui n’a plus d’enfant, puisqu’ayant perdu son fils ainé.

 

Après les débats, Konimba Koné ayant bénéficié de circonstances atténuantes a été condamné à 3 ans de prison ferme. Pour avoir été mis sous mandat de dépôt depuis le 30 novembre 2010, il lui reste encore 2 mois à passer en prison.

 

Alpha C. SOW

Source: Nouvel Horizon