Dans un cri de cœur, les responsables syndicaux de l’association des élèves et étudiants du Mali (AEEM), interpellent le gouvernement à propos des sortants de certaines universités et grandes écoles de notre pays. Selon eux, il n’est pas admissible que l’Etat forme autant d’étudiant pour ensuite refuser de les ouvrir les portes de la fonction publique.

‘’Je m’adresse solennellement au premier ministre, Dr Boubou Cissé, au ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, au ministre de la fonction publique. Nous les enfants de pauvres, ayant passé des années d’études à la quête de savoir, dans la difficulté dans le seul but d’acquérir un diplôme d’étude afin de servir la patrie dignement, se sentent rejetés. Nous ne pouvons pas comprendre que les étudiants sortant de la (FSEG, FHG, FSHSE, FLSL, FDPU, FDPRI, FST, IPR-IFRA… Etc.), ne participent pas au concours de la fonction public. Pourtant, cela est un droit pour tous les diplômés maliens. Pourquoi créer des filières de formation, si vous ne proposez pas les employés. À quoi serviront nos diplômes, quelle sera la déception de nos parents quand on leur dira qu’on n’a pas droit à un travail dans un pays où nous sommes censés être les futures dirigeants. Si nous sommes des Maliens et s’il s’avère que c’est notre pays qui nous a formés, c’est que nous méritons de participer à tous les concours nationaux. Face à la gravité de la situation, nous interpellons l’association des parents d’élèves, les professeurs qui nous ont fait espérer que nous aurons un avenir meilleur avec nos diplômes… Trop c’est trop, nous demandons l’ouverture du concours de la fonction publique aux sortants des différentes facultés et grandes écoles, avec des quotas élevés. Nous demandons l’égalité entre les fils de la nation, et nous le voulons dans un bref délai. Sinon, les enfants des pauvres se lèveront et réclameront leur droit sur toute l’étendue du territoire. À bon entendeur salut. Vive l’AEEM. Vive les étudiants. Vive la fonction publique pour tous. Vive l’égalité entre les Maliens. Vive le Général Moussa Niangaly’’.

Il est important de signaler que ce cri de cœur survient à une période qui coïncide avec des reformes majeures engagées par le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, pour fermer les filières de formations qui n’aboutissent pas à des emplois.

Drissa Kantao

Le Confident