L’information a été donnée par le directeur général par intérim de l’Autorité malienne de régulation des télécommunications et des postes (Amrtp), Cheick Sidy Mohamed Nimaga, à la faveur d’une conférence de presse tenue le mardi 11 avril 2017 au siège de l’institution. Il était accompagné pour la circonstance du PDG de la Sotelma, Mohamed Morchid, et du représentant d’Orange-Mali, Bakara Mady Diallo.

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La 3ème réunion du conseil d’administration de Smart Africa, composé uniquement de chefs d’Etat des pays membres, tenu le 31 janvier 2016 à Addis-Abeba, a instruit aux ministres et régulateurs des Etats membres d’étendre l’expérience de zone réseau unique des 4 pays de l’Afrique de l’Est, à savoir : Ouganda, Soudan du Sud et Rwanda, à leurs pays respectifs. Cette décision des chefs d’Etat traduit leur volonté d’intégration des pays de l’Union africaine autour d’un marché commun des télécommunications, des technologies de l’information et de la communication, et vise à accélérer le développement du continent vers la société de l’information.

C’est ainsi que la réunion des ministres et des régulateurs, tenue le 18 avril 2016 à Kigali, a défini le cadre de la mise en place de l’initiative de réseau unique africain entre tous les 12 premiers Etats membres de Smart Africa. Il s’agit de : Angola, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée, Kenya, Mali, Ouganda, Rwanda, Sénégal, Soudan du Sud et Tchad.

Il faut aussi rappeler que le conseil d’administration des chefs d’Etat et la réunion ministérielle ont été prolongés par l’assemblée des régulateurs de l’Afrique de l’Ouest, tenue à Dakar, en juillet 2016, et par la réunion en novembre 2016 des régulateurs de certains pays membres de Smart Africa de l’Afrique de l’Ouest, en Côte d’Ivoire. Ces rencontres ont abouti à la signature de deux protocoles d’une part, entre les ministères en charge de l’économie numérique de la Guinée et du Mali, le 8 août 2016, et d’autre part, entre les régulateurs des secteurs des télécommunications du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, du Mali et du Sénégal, le 28 novembre 2016.

Les parties signataires à ces protocoles ont convenu, entre autres, de la mise en place dans chaque pays d’un comité national technique ; de la validation du protocole d’accord par les ministres en ce qui concerne le protocole du 28 novembre ; de l’échange des informations tarifaires et techniques entre les régulateurs ; de la mise en œuvre de la gratuité de la réception d’appels pour les usagers en roaming ; de la fiabilité de l’identification des abonnés et de l’effectivité du free-roaming entre les pays au plus tard le 31 mars 2017.

Le directeur général par intérim de l’Amrtp, Cheick Sidy Mohamed Nimaga, a fait savoir aux consommateurs maliens que le free-roaming est effectif avec tous les pays membres de Smart Africa de l’Afrique de l’Ouest. Il a souligné que la suppression des frais de roaming contribue à renforcer la libre circulation des citoyens de notre espace en brisant la glace entre les pays. Les deux opérateurs téléphoniques ont indiqué que cette opération aura certainement un impact négatif sur leurs chiffres d’affaires, mais qu’elle permettra aussi de satisfaire leurs clients.

Diango COULIBALY