Après l’expiration de leur premier mot d’ordre de grève de 72 heures ce vendredi 4 mai, le syndicat des surveillants de prison annonce un nouveau préavis de 96 heures. Impacts : pas de visite dans les prisons et pas d’escorte des prisonniers pour les jugements. 

«L’article 147 de notre loi relative au statut des gardiens de prison prévoit  une indemnité compensatoire de logement.  Mais cette loi n’est pas appliquée. Les primes et indemnités ne sont pas prises en charge.  Pire, l’unique indemnité relative la résidence que nous percevions a été coupée par la fonction publique depuis 2017 » fulmine, Abdoulaye Fofana, secrétaire général de la section syndicale UNTM/SYNTADE des surveillants de prison. « Le gouvernement a opposé un niet catégorique à notre requête. Nous n’avons pas eu d’autre choix que d’observer la grève», a-t-il ajouté.

Conséquences de cette grève: dans les prisons les visites ne sont plus autorisées, pas d’escorte de prisonniers dans les tribunaux, ni de transfèrement pour les prévenus placés en garde à vue dans les commissariats. Mais aussi, les repas de l’extérieur destinés aux prisonniers ne sont reçus qu’entre 10heures et 13heures.

Cependant Abdoulaye Fofana a précisé que des dispositions sont prises pour assurer les cas d’urgences pour d’éventuels cas de prisonniers malades, ou le cas d’expiration des peines. Mais aussi une équipe de garde assure le service minimum.

Outre les primes et indemnités de logement, le syndicat des gardiens de prison revendique entre autres : des formations et des équipements adéquats et le renforcement de leurs effectifs.

« Aucune maison d’arrêt au Mali ne répond aux normes standards. Les normes internationales recommandent, un surveillant pour deux détenus, ou même un surveillant pour quatre détenus. Compte tenu de l’insuffisance du personnel, vous trouverez au Mali qu’un surveillant s’occupe de plus de vingt détenus» a-t-il déclaré.

Le syndicat menace de déposer un autre préavis de grève cette fois-ci, pour 96 heures.

Moussa Sékou diaby

 

Source:  Tjikan