« Nous allons organiser un sit-in le vendredi 14 février 2020, devant le ministère de la Sécurité intérieure et de la Protection civile, si nos revendications n’étaient pas prises en compte par les autorités compétentes ». C’est du moins, les propos de la coalition des syndicats de la police nationale composée de cinq syndicats (APN, SYLPOL, SIPN, SPN et SYNAPOL), lors d’une conférence, ce mardi 11 février 2020, à la Maison de la presse en présence des responsables de la coalition.

 

La rencontre a enregistré la présence Me Mariam Diawara, avocate de ladite coalition ainsi que les principaux responsables syndicaux qui animaient la séance.

L’objectif de cette rencontre visait à informer l’opinion nationale et internationale par rapport à une injustice que vivent les policiers, selon les organisateurs. Cette coalition revendique à la hiérarchie hui (08) points. Parmi ces points, la coalisation réclame aux plus hautes autorités, la régularisation des cent dix-neuf (119) diplômés conformément au décret 06-053-PRM du 06 février 2006 dans son article 47 et suivant des cas analogues de l’administration. Ensuite, les policiers demandent la nomination des régisseurs. À cela s’ajoute la régularisation des policiers suspendus ou radiés de 2012 à nos jours au nom de la réconciliation nationale. En outre, la coalisation de la police nationale réclame le dédommagement des policiers victimes dans l’exercice de leur fonction de 2012 à nos jours. Les responsables syndicaux demandent l’application de la recommandation de l’Assemblée nationale octroyant (primes de risque, primes GMS et primes de Bac, BSI, CCR, STT, aéroports…). Aussi, revendiquent-ils les perdièmes de leurs militants, à la suite des opérations de sécurisation des scrutins présidentiels de 2018.

Par ailleurs, les conférenciers ont dénoncé des mutations abusivises des fonctionnaires de police en pleine année scolaire, en violation des conventions signées par le Mali en la matière. Enfin, les responsables de la coalition des syndicats de la police nationale demandent la Situation des Primes globales alimentaires (PGA) des recrues en cours de formation à l’École Nationale de Police.

S’agissant de régularisation des cent dix-neuf diplômés conformément au décret 06-053-PRM du 06 février 2006 dans son article 47, les conférenciers ont informé que les plus hautes autorités du Pays refusent catégoriquement l’application du décret O6 portant la formation des policiers diplômés pour qu’ils méritent leurs grades en qualité d’officiers. Concernant les régisseurs de la police nationale, les responsables de la coalition des syndicats de la police nationale ont fait savoir que ces travailleurs (régisseurs) ne détiennent aucune pièce justificative pour qu’ils soient reconnus comme régisseurs par le trésor public. Toute chose qui inquiète les responsables de la coalition. Les syndicats de la coalition ont dénoncé qu’au moment où les maitrisards au sein de la police sont piétinés dans leur droit de formation pour bénéficier des galons, un policier détenteur du diplôme d’Étude fondamentale (DEF) en la personne de Boubacar Sissoko recru en 2001 bénéficie d’un congé d’études de deux ans, à la Faculté des sciences économiques pour l’obtention d’une Licence. « Quelqu’un qui n’a même pas eu le baccalauréat malien, comment l’envoyer dans une école supérieure », s’étonnent-ils.

En outre, les conférenciers ont souligné également le cas d’un des leurs, du nom de Jean Antoine Samaké recruté à la police en 2006 sur la base du Baccalauréat et qui n’a bénéfice d’un congé d’études de deux ans qu’à compter de 2019 pour l’obtention du MASTER.

La coalition composée des cinq syndicats organisera un sit-in ce vendredi 14 février 2020 pour manifester son indignation devant le département en charge de la sécurité intérieure et de la protection civile si les points cités haut n’étaient pas satisfaits.

Par SABA BALLO

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