En République du Mali, elle fait partie de ces rares femmes ayant eu le privilège de porter sur leurs épaules, le galon de Général de l’armée. Coulibaly Kani Diabaté, promue au grade de Général de Brigade en 2010, doctoresse en médecine, préside depuis 2012, la Commission Nationale de Lutte contre la Prolifération et la Circulation des Armes Légères et de Petit Calibre. Femme engagée, Général Kani Diabaté est aujourd’hui, un exemple en matière de promotion de la femme au sein de notre vaillante armée et sa riche carrière doit inspirée la jeune génération.

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Demain mercredi 8 mars, le Mali à l’instar des autres pays du monde célébrera la journée internationale de la femme. Occasion que nous avons jugée opportune pour faire la lumière sur la carrière de certaines de ces femmes dont la place compte beaucoup pour le Mali. Dans le rang de ces femmes battantes, le Général de brigade Coulibaly Kani Diabaté, présidente de Commission Nationale de Lutte contre la Prolifération et la Circulation Illicite des Armes Légères et de Petit Calibre occupe une place de choix. Car doctoresse en médecine, Kani Coulibaly figure parmi les premières et rares femmes à intégrer le cercle restreint des généraux au sein de l’armée malienne en 2010.

Après son recrutement dans l’armée en 1974, au fil des années, elle a su gravir les échelons pas à pas, en fréquentant tour à tour l’Ecole Nationale de Médecine et de Pharmacie du Mali, d’où elle obtient un doctorat en 1979, l’université ‘’Pierre et Marie Curie’’ en France où elle obtient en 1983, un Certificat d’Etudes Spéciales en Stomatologie. Avant de fréquenter l’Ecole Militaire Inter Armes (EMIA) de Koulikoro entre 1985 et 1986 et l’université d’Alger d’où elle s’est spécialisée en Chirurgie maxillo-faciale.

Bardée de diplômes et la tête bien faite, le Général Kany Diabaté est aussi spécialiste dans plusieurs autres domaines. Au nombre desquels, les droits et la protection des enfants avant, pendant et après les conflits, la prise en Compte du Genre dans les Opérations de Maintien de la Paix, la Gestion de la Problématique des Armes Légères et de Petit Calibre, la Médiation et la Négociation dans le règlement des conflits, entre autres.

« Je suis militaire respectueuse de la philosophie et du règlement dans l’armée. Chaque fois que j’ai été sollicitée, j’ai donné le meilleur de moi-même. Lorsque j’ai eu la reconnaissance de mes chefs et des autres bénéficiaires de mes actions, j’en ai ressentie une immense et profonde joie », nous confie-t-elle avec modestie. Et plus loin, elle ajoute que la discipline et le respect du règlement militaire sont indispensables pour un bon commandement.

« La mission, les moyens, les hommes », voici selon elle, les trois concepts clés de la réussite de toute opération militaire.

Avec ses quarante trois ans de carrière militaire, le Général de brigade Kani Diabaté, exceptées quelques rares réactions sexistes, dit avoir eu globalement un bon rapport de collaboration avec ses collègues hommes.

D’après elle, en termes de promotion des femmes au sein de l’armée, les gouvernements successifs du Mali ont déjà fait des efforts. Un engagement politique qui selon elle, lui a quelque part valu d’être promue au grade de Général avec d’autres femmes. Mais aussi ajoute-elle, la nomination des femmes aux postes de Haut Fonctionnaire de Défense, de directrices de Services de l’armée, de Commissaires, de chefs de divisions ou de Cellules, entre autres, illustrent à suffisance l’évolution notoire des droits des femmes au sein de l’armée. Mais malgré tout selon elle, des efforts restent toujours à faire.

Citée désormais en République du Mali comme un bon exemple à suivre le Général Kani Diabaté, invite les jeunes femmes militaires maliennes à s’armer de courage pour se perfectionner et chercher à acquérir de nouvelles compétences afin de relever les défis auxquels le pays fait face sur le plan sécuritaire.

« Vous en avez la capacité et le travail bien fait est toujours récompensé », a-t-elle conclu.

Lassina NIANGALY

 

Source: Tjikan