Malgré la mention « Confidentielle », il est de plus en plus fréquent de voir sur la place publique et sur les réseaux sociaux, des documents administratifs. La publication des informations qui ne sont pas destinées à tous les publics dénote d’une certaine légèreté à plusieurs niveaux dans la chaîne de gestion de notre administration. A qui, cependant, la faute ?

La gestion des documents confidentiels dans l’administration malienne est autant inquiétante que catastrophique. En effet, aujourd’hui plus que jamais, la protection des documents confidentiels est cruciale à la stabilité du Mali.

Si pour beaucoup d’observateurs, ce sont les secrétaires (qui ont pour obligation de taire des secrets) qui sont pointés du doigt, d’autres accusent les responsables eux-mêmes qui sont à la base des fuites des informations classées « confidentielles » ou encore « secret défense ».

« Dans les administrations, les documents sont gérés et transmis par les secrétaires. Une secrétaire, digne de ce nom, ne fera fuiter à son niveau aucune information, surtout confidentielle,», dira Mme Bocoum Salimata Ouattara, présidente nationale de l’Association des Secrétaires du Mali.

Dans d’autres pays, mettre la main sur des documents administratifs confidentiels nécessite du temps d’investigation considérable. Mais l’on constate qu’au Mali, certains documents se retrouvent sur le internet, souvent le même jour de leur date de signature.

Selon Mohamed Dagnoko, correspondant de MEDI TV au Mali, cette situation dénote du laxisme des responsables des administrations : « les expéditeurs et destinateurs doivent être plus rigoureux pour garantir la confidentialité de ces documents sensibles ».

Et pourtant, la loi est ferme. Elle stipule que l’agent public ne peut faire de déclaration publique de document et divulguer de quelle que manière que ce soit les documents se rapportant à l’exercice de ses fonctions. Il lui est interdit même à la fin de sa mission.

Il convient que les coupables de la divulgation des informations classées ne sont peut-être pas conscients des conséquences de leurs actes sur la défense et la sécurité du Mali.

Andiè Adama DARA

Source: Bamakonews