Le premier gouvernement de l’ère IBK II, avec à sa tête Soumeylou Boubèye Maiga, reconduit dans la foulée de sa démission juste après l’investiture du Président réélu, est déjà dans ses premiers jours. Formée a priori pour être réaménagée dans quelques mois, après les législatives, la nouvelle équipe a quand même fait tomber certains hommes politiques pourtant réputés proches du Président Ibrahim Boubacar Keita.

32 ministres, dont 11 femmes, pour gérer les affaires publiques et contribuer au bonheur des Maliens. D’entrée de jeu, un constat se dégage : Ibrahim Boubacar Keita a respecté le quota de 30% réservé à la gent féminine et envoyé un signal de diminution des dépenses gouvernementales. Cela aurait d’ailleurs été plus significatif si, comme nous l’a confirmé une source proche du gouvernement, le nombre arrêté à 29 ministres jusqu’au vendredi 7 septembre avait été maintenu. Par la suite, un huis clos entre le Président et son Premier ministre en aurait décidé autrement. Signalons qu’il n’y a pas eu de consultations avec les partis politiques.

Pour ceux qui ont été amenés à rendre le tablier, il s’agirait essentiellement de deux cas de figure. Soit ils n’ont pas été à la hauteur des tâches confiées soit ils payent certaines indélicatesses dans l’exercice de leurs fonctions. À en croire notre source, Maouloud Ben Kattra, dont le nom avait été associé à une vidéo sur les réseaux sociaux, n’en payerait que maintenant le prix, le pouvoir ayant préféré lui éviter une « humiliation » au moment des faits. Aussi paradoxal que cela puisse paraitre, l’ex ministre du Développement industriel, dont on voyait partout des affiches de campagne à l’effigie d’IBK, aurait été victime de son zèle.

Tièna Coulibaly ministre de la Justice ? Le principal intéressé aurait refusé volontiers, n’eût été la contrainte imposée par le Premier Ministre, qui n’a pas fléchi face aux manœuvres, y compris même de l’ancien Président, le Général Moussa Traoré. En clair, c’était  à prendre ou à laisser.

Kamissa Camara, la plus grosse sensation du gouvernement, 35 ans, ex conseillère d’IBK, se voit propulsée à la tête de la diplomatie malienne en lieu et place de Tiéman Hubert Coulibaly, président du parti UDD. Ce dernier aurait été éjecté à la suite de différends avec le président.

Par ailleurs, il fallait aussi récompenser l’Adema de son soutien. Et qui mieux que son Président, le Professeur Tiémoko Sangaré, pour être promu à la Défense, d’autant que deux cadres du parti, Abdel Kader Konaté et Kalifa Sissoko ont été remercié.

Journal du mali