Au Mali, les travailleurs du groupe Bolloré ont du pain sur la planche. Car leur hiérarchie ne fait pas dans la dentelle pour les soumettre à des corvées qui dépassent l’entendement humain. Pour certains employés, c’est la désolation totale, mais ne pouvant rester sans emploi, ils continuent de subir les affres de leur responsable hiérarchique, qui eux ne font que se la couler douce sur le dos des pauvres et vaillants travailleurs avec la complicité de certains délégués syndicaux.

 Travailler au sein du groupe Bolloré Africa logistics Mali, est devenu un véritable  enfer. Les  employés souffrent de  bassesse de primes et autres avantages accordés à leurs collègues de la sous-région et de manque de considération.

Une situation incompréhensible sévit depuis quelques mois mais personne ne songe à broncher de peur de perdre son emploi. Les syndicalistes de la société qui sont censés défendre les droits des travailleurs sont muets comme une carpe.  Les employés multiplient des mouvements d’humeur mais avec la peur au ventre. Car un réseau mafia est mis en place au sein de la société pour vilipender quiconque ose lever le petit doigt. Les enquêtes menées tant dans le rang des employés, de la direction et des autorités maliennes laissent croire que le groupe Bolloré fait peur. Comportements qui laissent perplexes les observateurs de la vie économique au Mali.

Le hic c’est que certains collègues de cette société sont prêts à vendre leurs âmes au diable, en allant dénoncer leurs collègues de travail aux responsables, croyant que cela va lui permettre d’avoir une meilleure condition de vie. Ce qui pousse des employés à aller enquêter même sur les biens matériels de leur collègue, afin de venir faire le point à leur responsable.

Dans la situation actuelle, c’est un groupuscule d’employés qui s’est servi de mégaphones pour nuire à leurs collègues, ceci avec la bénédiction de certains cadres nationaux de la société. Les revendications sont assez vagues. Conditions de vie et de travail, primes spéciales, augmentation des salaires etc. la plupart des revendications n’est pas pris en compte par la direction qui a d’ailleurs n’a pas le temps à l’écoute de toutes les doléances des employés.

C’est d’ailleurs là que beaucoup se posent la question sur le mystère qui entoure le mutisme de la direction de la société. D’après nos enquêtes, les employés ne sont jamais arrivés à la limite des discussions visant l’amélioration des conditions  de vie et de travail et ne sont jamais rentré en grève, car les travailleurs ne parlent pas le même langage au sein de l’entreprise.

Pour ceux qui connaissent la grille salariale de la plupart des employés au Mali surtout dans le secteur des entreprises privées, le débat ne devrait pas se poser.

Au lieu de créer une politique d’amélioration des conditions de travail, visant l’épanouissement du personnel, la direction ne se soucie guère de cela, surtout pour les chauffeurs et transitaires, qui mettent leur vie en danger dans les régions Nord et centre du pays. Ils sont exposés à toute sorte de danger, surtout que les terroristes et autres groupes armés sont prêts à incendier ou à braquer leur véhicule pour des fins personnelles.

Inimaginable que les responsables de la société ne songent pas à l’augmentation annuelle de salaire, donc impossible de parler revalorisation de salaire par diverses primes : primes de transport, la prime de panier, de  l’augmentation de la prime du 1ermai avec des bonus spéciaux, étrennes pour enfants, gratification de fin d’année, prime de logement, sursalaire etc.

Revendiquer entraine licenciement et les suspensions. Plusieurs dossiers sont classés sans suite aujourd’hui, mettant les employés dans des difficultés.

Vivement que le bon sens anime les responsables de la société, pour permettre à ses braves travailleurs de jouir d’une vie de travail paisible, pour des lendemains meilleurs.

Car en tout état de cause, les entreprises privées, particulièrement le groupe Bolloré Africa Logistics au Mali, continuent d’être un enfer pour leurs employés.

Affaire à Suivre ! Paul N’GUESSAN

 

Source: Mali-Horizon