Une délégation du ministère des Affaires religieuses et du culte, conduite par son secrétaire général, Ahmed Mohamed YAHYA, s’est rendue, ce 11 février 2019, à la Maison du Hadji pour procéder au lancement officiel de la campagne du pèlerinage 2019 aux Lieux Saints de l’Islam. Il s’agissait aussi pour les membres de la délégation de s’assurer que toutes les dispositions sont prises pour le bon déroulement des opérations d’inscription des candidats au Hadj 2019 au niveau de la Maison du Hadj. 

Avant l’arrivée des officiels, le directeur général de la Maison du Hadj, le Dr Hamza Almoustapha MAÏGA, a indiqué que cette cérémonie se tenait conformément à la décision du conseil des ministres en date du 30 janvier 2019 qui a fixé l’ouverture officielle de la campagne au 11 février 2019.

Cette cérémonie, a-t-il fait savoir, marque l’ouverture officielle de la campagne pour la filière publique et privée. Il a aussi expliqué que l’enrôlement se fait, à travers le guichet unique, pour la délivrance du passeport, ainsi que la carte NINA. Aussi, des Guichets des banques comme Ecobank et BDM-Sa sont sur place pour le versement des frais y afférents ; des services détachés de la santé pour les visites et la délivrance des différents certificats médicaux.

Selon Dr Hamza Almoustapha MAÏGA, l’ouverture précoce de la campagne a plusieurs avantages. « Elle permet aux pèlerins qui sont à l’intérieur du pays (régions) comme de l’extérieur d’être informés à temps sur les modalités et d’engager rapidement les démarches. Cela permet à la Maison du Hadj de commencer à temps les sessions de formation à Bamako comme à l’intérieur.L’une des étapes de l’enrôlement concerne les opérations de prise des empreintes digitales pour les 10 doigts avant la délivrance du visa. Pour cela, il est souhaitable, compte tenu du nombre important de pèlerins qu’on puisse commencer à temps », a-t-il ajouté.

Pour le directeur général de la Maison du Hadj, les conditions d’hébergement et de restauration sont meilleures par rapport à la campagne précédente et l’hôtel des pèlerins pour la filière gouvernementale, selon ses confidences, est plus proche du site de la Ka’aba que celui de l’année dernière.

En parlant du prix, le Dr. Hamza a précisé que l’Arabie Saoudite a augmenté le prix du transport terrestre de 60 000 mille francs à la Mecque. « Face à cette situation, le gouvernement, sur instruction du président de la République, s’est engagé à prendre en charge cette différence pour rendre le prix accessible aux pèlerins maliens », a-t-il souligné.

Toujours selon le directeur de la Maison du Hadj, depuis le drame de 2015, l’État saoudien avait mis en place un bracelet électronique qui contient les données d’état civil pour les pèlerins. Cette année, les Saoudiens ont exigé que ce bracelet soit porté par les pèlerins de tous les pays qui désirent se rendre à la Mecque. « Le bracelet que nous avons confectionné est très résistant. On peut se laver sans souci », a rassuré le directeur.

Après avoir fait le tour des lieux, le secrétaire général du ministère, Ahmed YAHYA, a souligné que des efforts ont été fournis par le gouvernement pour maitriser le coût, malgré les charges afférentes au niveau du pays hôte. Cette année, a-t-il fait savoir, il y a des dispositions qui sont prises pour délocaliser la formation des Pèlerin, à Kayes, Sikasso, Ségou et Mopti afin de mieux préparer les pèlerins aux différents rituels.

Pour l’édition 2019, le quota de 2018 du Mali a été reconduit par les autorités saoudiennes, à savoir 13 323 pèlerins. Ce quota se répartit comme suit : 2 000 pèlerins pour la filière gouvernementale et 11 323 pèlerins pour la filière privée. Le coût du pèlerinage pour la filière gouvernementale est fixé à 2 363 615 francs CFA. Quant à la filière privée, il s’élève à 2 850 000 F CFA, tous frais confondus.

Abdoulaye OUATTARA pour afrikinfos-mali