Hier lundi 10 février, la Maison de Hadj a servi de cadre au lancement officiel de la campagne de Hadj 2020. Cette occasion a réuni le ministre des Affaires religieuses et du Culte, Thierno Amadou Omar Hass Diallo, le DG de la Maison de Hadj, Abdoul Fatard, le porte-parole des agences privées, Amadou Maiga…

C’est parti pour la campagne du Hadj 2020. D’ores et déjà, les autorités chargées de la question et leurs partenaires invitent les gens à s’inscrire pour le hadji 2020. Selon le ministre, le lancement de la campagne « fut une cérémonie exceptionnelle par le fait qu’il y ait eu une synergie d’actions entre les partenaires d’agences privées et le gouvernement ».

Pour lui, l’objet de la rencontre était de faire le lancement d’une part, et d’autre part, situer les uns et les autres « de ce que nous attendons d’eux par rapport au pèlerinage 2020, et de ce qui doit être leur responsabilité ». D’après lui, l’occasion était aussi de faire comprendre aux uns et aux autres, les nouvelles donnes et innovations prévues pour le hadj 2020.

Pour la circonstance, le ministre a spécifié au public que son département cherche à se débarrasser de l’organisation du hadj, transférant la compétence à la Maison de Hadj conçue pour s’occuper de tous les problèmes du pèlerinage.

Invitant les pèlerins à s’inscrire vite, Thierno H Diallo rappelle que les modes d’inscriptions ont changé. « Le pèlerinage est sorti de cette routine qu’on connaissait il y a des années, maintenant, prévient-il, il y a du délai et des exigences pour les inscriptions qu’il faudrait respecter ».

Pour le porte-parole de la filière privée, Amadou Maiga, l’accomplissement du cinquième pilier de l’islam (pèlerinage) passe par la mobilisation des moyens. Ce, tant sur le plan spirituel, matériel, financier que logistique. Celui-ci estime que les filières privées ont l’obligation morale et professionnelle de relever le défi de la réussite de cette campagne 2020 en fournissant des prestations de qualité aux futurs pèlerins.

Avec les inscriptions tardives, et le problème de documents administratifs nécessaires pour l’établissement du passeport dont la carte d’identité, l’acte de naissance, la carte Nina et autres, auxquels les pèlerins maliens sont toujours confrontés, Amadou Maiga estime que le système d’organisation du pèlerinage malien n’est pas en phase avec celui du pays d’accueil (Arabie Saoudite). Puisque, dit-il, beaucoup de nos pèlerins ne disposent pas de ces documents.

En dépit des efforts, il explique que l’obtention de la fiche individuelle des candidats reste le principal boulot. « Nous osons croire que des dispositions seront prises pour faciliter l’obtention de ce document et diligenter la confection du passeport », a-t-il dit. Et d’ajouter : « Le tarif hadj 2020 de la filière privée est de 2.950.000 F contre 2.850.000, soit une augmentation de 100.000 CFA. Cette hausse se justifie par l’introduction de nouvelles charges en Arabie Saoudite comme frais de visa et les frais de séjour à Mina et à Arafat qui ont été majorés. Ces deux charges s’élèvent à environ 105.000 CFA selon le taux de change. Ce n’est pas donc un gain supplémentaire pour nous agences, mais plutôt un réajustement des charges », souligne le porte-parole qui invite les candidats au respect des formalités que sont : la vaccination, la visite médicale, l’enrôlement pour l’obtention de la fiche individuelle du RAVEC ; le paiement des frais de passeport au guichet automatique d’Ecobank ; la formation sur les rites du hadj, voire les conditions de séjour en Arabie Saoudite. Il termine en assurant que les filières privées ne ménageront aucun effort pour la satisfaction des 11323 pèlerins qui leur sont confiés.

De son côté, le DG de la Maison de Hadj, Abdoul Fatard, a précisé que le prix du pèlerinage est fixé par le gouvernement à 2.747.815 CFA. Aussi, a-t-il ajouté que son personnel ne ménagera aucun effort pour la réussite de la campagne, voire les travaux allant dans le sens de la promotion du secteur. Il termine en demandant le soutien de tous pour la réussite de la mission.

Mamadou Diarra

Source: Journal le Pays- Mali