L’huile de Palme, en Bambara « Té Toulou », est beaucoup consommée au Mali, car indispensable dans la préparation de certains de nos plats. Elle fait partie des produits vedettes sur le marché. Mais la qualité de la plupart de ces huiles de palmes rouge est douteuse, car elles sont mélangées à autres substances impropres à la consommation. Un triste constat qui incite beaucoup de ménagères, soucieuse de l’hygiène alimentaire, à ne l’acheter qu’avec des personnes qu’elles connaissent.

Il faut rappeler que le Mali n’est pas un pays où pousse abondamment le palmier. Par conséquent, il ne produit pas d’huile de palme qui d’ailleurs importée généralement de la guinée Conakry ou de la Côte d’Ivoire. Au regard de la grande consommation de cette huile par les Maliens, s’est développé depuis plusieurs années, un vrai business autour de cette denrée alimentaire.

Cependant, ce ne sont pas toutes les huiles que nous retrouvons sur nos marchés qui sont de la bonne qualité. La recherche du gain facile, et la malhonnêteté poussent certaines personnes, sans même se soucier de la santé du consommateur, à s’engager dans la vente de l’huile de palme, nous confie Salamata, une cliente pas satisfaite de son huile.

«Pas plus que le samedi dernier, j’ai été victime de ça. J’ai acheté de l’huile de palme pour 1 000 FCFA, avec une dame qui m’avait assuré que son huile était de qualité. Ce qui n’était que mensonge, Personne n’a pu manger le repas, car l’huile avait donné une odeur et un goût pas possible à ma sauce. Mais, pourquoi juste pour de l’argent, on se permettre de faire des choses pareilles qui peuvent porter atteinte à la vie humaine », s’interroge Salamata.

« Depuis un certain temps, les gens se méfient de l’huile de palme. Car nous attendons dire tout le temps qu’ils mélangent une grande quantité d’huile d’arachide à l’huile de palme rouge et rajoute du paprika pour renforcer la couleur rouge. Et je suis convaincu qu’ils y mettent d’autres produits, car il est souvent difficile de la conserver sans qu’elle ne dégage une odeur nauséabonde. Tout ce que je conseille, c’est que les femmes doivent faire extrêmement attention, car les commerçants cupides et malhonnêtes existent et n’ont rien à faire de notre bien-être», conclut-elle.

Une situation qui doit faire appel à la vigilance des consommateurs et interpelle les autorités publiques à qui incombe le devoir d’assurer la sécurité des aliments, à travers les visites inopinées de contrôle des aliments, à effet de saisir les aliments impropres à la consommation et arrêter les auteurs. Il n’est un secret pour personne, au Mali, pratiquement tous les produits alimentaires sont mélangés pour se faire plus de bénéfices. Une pratique bannie par non seulement nos coutumes, mais également nos religions.

Adam DIALLO

 Source: Bamako News