Il est impensable de voir que certains individus puissent aller à l’extrémité d’un sadisme injustifié. L’histoire qui défraie la chronique est celle des 170 employés des hôtels (Amitié et Alfarouk) traités comme des malpropres. L’inconscience et l’ingratitude prennent des galons en République du Mali. Comment des compatriotes, travaillant depuis plus d’une décennie au sein de ces emblématiques et symboliques établissements «hôtel de l’Amitié et hôtel El Farouk», ont-ils pu se retrouver en début de semaine passée dans la rue ?

 

L’histoire est indigne, et l’instigateur ne serait que le Directeur Général de Laïco Mali Imhamed Aldbea. Pour évoquer ce dossier qui ne fait pas honneur à notre pays, nous avons poussé des enquêtes afin de cerner le fond du dossier. En effet, ces deux hôtels, selon nos informations, ont été donnés en location-gérance à un groupe tunisien dénommé Granada le 1er mars 2020, mais Imhamed Aldbea, ce libyen qui considère les maliens comme des moins que rien, s’immisce toujours dans la gestion du personnel et est engagé à appuyer le bouton de la nuisance de tous ces chefs de famille parmi lesquels il y’a même des couples mariés.

C’est avec une grande légèreté et une évidente violation de toutes les dispositions légales que la direction générale de l’hôtel s’est empressée de produire une liste nominative de 101 personnes le 31 Mars 2020, visant à mettre ces employés en chômage technique. Quelle aberration ! Un établissement aussi sérieux ne devrait tomber dans cette cascade de violations  de nos lois et dans notre propre pays. Dans la forme, c’est un manque de sérieux méprisant, au regard de l’article L35 du nouveau code de travail malien.
La direction générale a l’obligation de consulter expressément et formellement les délégués du personnel pour requérir leur avis lorsqu’il s’agit d’un chômage technique, chose qui n’a pas été faite contre  toute attente d’où une violation flagrante de l’article sus cité.

Dans la succession de ses frasques commises, la direction générale n’a même pas pris les précautions de fournir à chacun de ces braves travailleurs une décision en bonne et due forme lui notifiant la suspension temporaire de son travail défini dans le temps. Avant l’arrivée des nouveaux gestionnaires (Granada), Imhamed Aldbea directeur général de Laïco Mali cherchait déjà à se débarrasser de certains employés à cause de leur appartenance syndicale et d’autres pour des raisons d’ego personnel. Selon nos confidences, les 101 personnes étaient déjà sur une liste noire depuis l’observation d’une grève les 13, 14 et 15 Novembre 2019 alors que le droit de grève est garanti par la constitution malienne.

Aussi, selon nos informations, le directeur régional du travail se serait rendu dans les locaux de la direction générale afin de pouvoir mettre en route leurs mesures suicidaires et indignes. Certains de ces inspecteurs constituent la mauvaise graine qui favorise ces abus criminels des employeurs étrangers. Malgré cette mesure illégale de chômage technique, les employés ont tenu à faire leur travail. Mais des mesures sécuritaires ont été mises en place visant à interdire l’accès de l’hôtel à tous ceux qui sont mentionnés sur la fameuse liste.

Dans un pays de droit, de telles pratiques constituent un suicide moral pour ceux qui la subissent qui ne sont autres que des hommes et des femmes qui ont dignement et loyalement servi au sein de ces deux établissements, il s’agit en l’occurrence de l’hôtel de l’amitié et l’hôtel El Farouk tant aimés par leurs personnels respectifs. Face à de tels agissements, ces employés, dans une ambiance pacifique, comptent mener cette lutte qui ne fait que commencer. Pour eux, c’est à la fois le respect et le droit qui devront triompher.

Il est nécessaire que des investisseurs viennent au Mali, cependant, il est inconcevable que de tels abus de pouvoir puissent prospérer. Le syndicat de l’hôtel et l’ensemble du personnel semblent conscients de la pandémie qui paralyse le monde. Une source auprès des nouveaux gestionnaires reconnait que les employés ont proposé une baisse de salaires ou même le système de travail par roulement, c’est-à-dire, une rotation du personnel. Mais l’objectif du libyen Imhamed Aldbea est visiblement de nuire à la vie des 170 chefs de famille. Il se réjouit que ces maliens soient dans la rue. Mais le retour de l’ascenseur pourrait lui être fatal.

Aujourd’hui, le gouvernement est interpellé, une nouvelle tension pourrait naitre contre ces étrangers qui viennent attenter à la vie des travailleurs  maliens. Les personnes mises à la rue, de façon vulgaire et illégale, jouent encore la carte de l’apaisement pour un dénouement heureux.

Affaire à suivre!!!

Figaro du Mali