Les mairies de Bamako et environnants, membres de l’association inter collectivité « Grand Bamako » observeront une cessation de travail de huit jours à compter d’aujourd’hui ce, jusqu’au 10 novembre 2019. Les maires demandent « la liberté provisoire » de leurs collègues en attendant leur procès.

 

 Créée en novembre 2018, l’Association intercommunale dénommée « Grand Bamako », regroupe 25 Communes dont le district de Bamako et les Communes périphériques. Ce syndicat est présidé par Adama Sangaré, maire du district de Bamako.

Suite à l’incarcération du président Sangaré, le syndicat inter collectivité a décidé d’observer un arrêt de travail de huit jours allant du 4 au 10 novembre 2019.

L’information a été donnée vendredi 1er novembre 2019 par la vice-présidente du syndicat, Mme Karambé Rokia Diarra.

Selon la vice-présidente, cet arrêt de travail est la conséquence de l’incarcération de plusieurs maires membres de l’Association « Grand Bamako ». Il s’agit d’Adama Sangaré, le maire de Baguinéda, de Mountougoula Daouda Diarra…

A travers cet arrêt de travail, le syndicat entend démontrer son mécontentement sur ce qu’il appelle la privation de liberté et de mouvement qui est imposée à leurs camarades maires et élus. Aux dires de Mme Karambé, la mise en liberté des élus en entendant le procès, « n’entrave en rien la manifestation de la vérité ».

Et d’ajouter que la privation de liberté, présente plus d’inconvénients que d’avantages. L’incarcération du maire Sangaré intervient a-t-elle affirmé au moment où la mairie du District de Bamako est en plein dans l’exécution ou l’élaboration de plusieurs projets de développement, qui « représentent en termes de création d’emplois et de retombées financières une perte considérable pour la Collectivité ».

« Nous n’avons aucune intention d’empêcher la justice de faire son travail, mais nous pensons qu’il serait séant de laisser les maires travailler et au moment opportun les interpeller », a souligné un maire à la sortie de la salle.

Aussitôt après la rencontre, plusieurs mairies de Bamako se sont réunies pour statuer sur la question. Des débats, il nous revient que les mairies membres de l’Association « Grand Bamako » ont décidé de suivre les décisions prises par le bureau.  Solidarité oblige !

En sommes, c’est une liberté provisoire qui ne dit pas son nom que « Grand Bamako » exige de la justice.

Que peut-on retenir de cet arrêt de travail » de 8 jours ? Selon un maire d’une collectivité, « Les bureaux seront vides. Pas de célébration de mariage ni de confection d’acte de naissances ou autres documents ».

Placé sous mandat de dépôt depuis le 22 octobre 2019, le maire du District de Bamako et plusieurs personnes sont poursuivis par le Pôle économique et financier dans l’affaire dite « contrat d’éclairage public lors des festivités du cinquantenaire de l’indépendance du Mali ». Il est reproché au maire du District de Bamako le paiement global du montant du marché sur la base de faux documents et en violation des procédures d’exécution des dépenses publiques. Le préjudice provisoire porte sur 900 millions de F CFA.

Amadou Sidibé

 Arc en Ciel