Le Centre international de conférence de Bamako (CICB) a servi de cadre, le dimanche 15 novembre 2020, au lancement des activités de commémoration de la Journée mondiale du souvenir aux victimes des accidents de la route, couplée à la Journée africaine de la sécurité routière. L’un des objectifs de cette journée est de promouvoir des actions basées sur des données probantes pour prévenir et éliminer les décès et les blessures sur la route. Il ressort de cette cérémonie de lancement qu’une personne meurt toutes les 24 secondes dans le monde suite aux accidents de la route.

La cérémonie de lancement était présidée par le ministre des transports et des infrastructures, Makan Fily Dabo, en présence de ses collègues de la sécurité, Modibo Koné, de la santé et du développement social, Dr. Fanta Siby, de la Directrice Générale de l’Agence Nationale de la Sécurité Routière (ANASER), Mme Diadji SACKO et de nombreuses autres personnalités. Après l’allocution de la vice-présidente de l’Association des victimes et parents des victimes d’accidents de route (AV-PAR), Mme Sountoura Adiza Simone, du vice-président de la Maison de la presse, Alexis Kalembry, l’assistance a eu droit à une projection sur le témoignage des victimes d’accidents de circulation. Dans son discours de lancement, le ministre des transports et des infrastructures, Makan Fily Dabo, a fait savoir que cette journée qui est célébrée chaque année, le troisième dimanche du mois de  novembre, conformément à la Résolution 64/255 de l’Assemblée Générale des Nations-Unies et à la Décision du Conseil Exécutif de l’Union Africaine, vise à rendre un vibrant hommage aux victimes des accidents de la route et à leurs familles. « L’édition de cette année, qui est la neuvième du genre, commémorée dans notre pays, se tient sous le thème : « Souvenir, Soutenir, Agir ». Souvenir : se souvenir des centaines de mères, pères, sœurs, frères, filles, fils, ami(e)s et collègues qui ont perdu la vie sur nos routes ; Soutenir : soutenir les personnes endeuillées et celles qui souffrent des conséquences durables du traumatisme physique, psychologique et des conséquences économiques qu’elles ont subies et qu’elles subissent au quotidien ; Agir : et enfin agir pour que ces tragédies évitables cessent  dès maintenant », a dit le ministre. En effet, ajoute-t-il, selon le rapport de situation sur la sécurité routière dans le monde, publié par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en 2018, une personne meurt toutes les 24 secondes dans le monde, suite aux accidents de la route. Le même rapport indique que, bien qu’ayant le taux de motorisation le plus faible au monde avec seulement 2% du parc auto, le continent africain a le taux d’accidents mortels le plus élevé, estimé à 26,6 pour 100 000 habitants. « Malheureusement, la plupart des victimes sont des piétons et des usagers des engins à deux roues, majoritairement des enfants et des jeunes de la tranche d’âge allant de 5 à 29 ans. Cette Journée répond donc à un grand besoin des victimes de voir leur perte et leur douleur entendues, reconnues et partagées.

Les objectifs de cette journée sont entre autres : rendre hommage à toutes les personnes tuées et gravement blessées sur les routes ; reconnaître le travail crucial des services de secours et d’urgence ; plaider pour un meilleur soutien aux victimes de la route et à leurs familles ; promouvoir des actions basées sur des données probantes pour prévenir et éliminer les décès et les blessures sur la route. Se souvenir, oui. Mais il faut aussi soutenir et agir. C’est pourquoi, mon Département, à travers l’Agence Nationale de la Sécurité Routière, a initié,  à l’endroit de l’Association des Victimes et Parents de Victimes de la Route (AV¬PAR), une formation basée sur le Code de la route et les techniques de circulation routière », a souligné le ministre. Selon Makan Fily Dabo, dans le cadre de la Journée africaine de la sécurité routière, les journalistes de la presse écrite et les animateurs radio bénéficieront de la même formation. A cet effet, il a salué l’ensemble des médias pour leur accompagnement au quotidien dans la lutte contre l’insécurité routière. « La commémoration de cette journée est une invitation à la mobilisation de tous les acteurs pour faire plus d’actions sur le terrain afin de faire reculer le fléau de l’insécurité routière qui a tant endeuillé nos familles », a conclu le ministre.

Aguibou Sogodogo

Source: Le Républicain- Mali