Les autorités maliennes vont-elles prendre des mesures pour démasquer la machine à piller de l’Institut National de Formation des Travailleurs Sociaux (INFTS)? En tout cas, le jeu en vaut la chandelle, rien que de par les pratiques d’outre-tombe qui ont cours dans le service du Directeur de cette école, en la personne du Pr. Ahmadou Abdoulaye Dicko et son adjoint, le Dr. Lamine Sandy Haïdara.

 

Depuis l’arrivée de ces deux responsables à la tête de l’Institut National de Formation des Travailleurs Sociaux, la mauvaise gestion des ressources humaine et financière et bien d’autres phénomènes jugés diffus sont devenus courants au niveau de cette école. Et si les autorités maliennes pouvaient ordonner, sans complaisance ni parti pris, la vérification de fond en comble de la Direction de l’École des travailleurs sociaux du Mali on devrait, peut-être, découvrir un grand réseau de mafieux savamment monté en vue de saccager les fonds de l’INFTS.

Deux truands aux commandes 

Nommé le mercredi 20 décembre 2017 comme DG de l’INFTS, le Pr. Ahmadou Abdoulaye Dicko, psychologue, maître de conférences et son adjoint,  Dr. Lamine Sandy Haïdara, sont cités dans plusieurs scandales au sein de cette prestigieuse école universitaire. Parmi lesquels, le détournement de deniers publics ; la vente de notes aux étudiants ; affairisme et magouille à la pelle dans l’organisation des concours d’entrée à l’INFTS et le vol des consommables de l’Institut.

Le flou et l’informel, sont les maîtres mots de ces deux responsables à la tête de cette prestigieuse école des administrateurs sociaux du Mali. Aujourd’hui, des sources commencent par mettre cette gabegie érigée en mode sur la place publique afin que certaines pratiques peu orthodoxe du DG de l’INFTS, le Pr. Ahmadou Abdoulaye Dicko et son Adjoint, Dr. Lamine Sandy Haïdara, tous décriés par le personnel, cessent.

L’ensemble des cadres et travailleurs de cet institut universitaire de renom dénoncent une « mauvaise gestion » du DG, le Pr Ahmadou Abdoulaye Dicko et son adjoint, Dr. Lamine Sandy Haïdara. C’est dans ce sens qu’ils ont élaboré un mémorandum pour le remettre à qui de droit. Objectif : dénoncer un mal anonyme reçu par le personnel et des injures proférées à l’encontre de certains responsables. Les travailleurs de l’INFTS révèlent des « insuffisances » au niveau de la gouvernance du dirlo de l’institut et de son adjoint qui se caractérisent, selon eux, par un « totalitarisme d’une autre époque » et expriment leur totale réprobation vis-à-vis des « disparités criardes »  et du « régionalisme » constatés au sein du service. Les travailleurs de l’INFTS désapprouvent le « comportement irrespectueux, narguant et arrogant de leur directeur général et de son adjoint ».

À la suite de ces condamnations retenues dans ce mémorandum, les travailleurs demandent le départ illico du DG, le Pr. Ahmadou Abdouylaye Dicko et de son adjoint, Dr. Lamine Sandy Haïdara.

Alerte aux scandales

Les dénonciations des travailleurs de l’Institut National de Formation des Travailleurs Sociaux concernent aussi le détournement des ordinateurs portables offerts par le président de la république aux étudiants maliens comme promesse de campagne de son deuxième quinquennat. Une partie de ces ordinateurs se sont retrouvés sur le marché du «Dabadani».

Selon des sources, d’autres ont été distribués  en fonction des affinités laissant ainsi les plus méritants en marge. C’est ainsi que les étudiants mécontents ont finalement fini par faire fuiter l’information qui ne cesse de déranger plus d’un parmi les cadres de l’administration de l’INFTS.

C’est face à cette situation que nous avons tenté d’avoir un entretien avec le DG de l’INFTS et son adjoint, dans la matinée du vendredi dernier. Mais ce fut peine perdue.

À qui profitent ces activités mafieuses? Et tout le monde s’interroge actuellement si le gouvernement du PM, Dr Boubou Cissé qui a promis de lutter contre la corruption et la délinquance financière, ne sera pas roulé dans la farine. Nous y reviendrons dans nos prochaines éditions sur d’autres pratiques déplorables et déloyales qui existent aussi au sein de cette école. Gardez votre souffle.

En tout cas, voilà une situation qui, loin de troubler l’ordre public (comme rapporteraient les maffiosi de la république), sonneraient comme une véritable alerte aux oreilles du ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique. Qu’il déploie seulement les enquêteurs. Et il pourra donner raison aux médisants de la république.

«Le vol est tellement organisé au niveau de l’administration de l’INFTS que les contrôleurs financiers ne sauront le déceler. Tant dans les heures supplémentaires et dans d’autres domaines. Ici, nous avons tous des heures supplémentaires même nos vigiles. Pire, nous avons été tous pris comme des docteurs et ce que nous disposons comme heures supplémentaires dépassent nos salaires», confie notre source.

À l’en croire, une journée est de 24 heures, mais quand ont fait un calcul sur le total des heures supplémentaires par an, certains ont tendance d’enseigner 26 heures par jour.

En attendant, nos enquêtes se poursuivent  et nous donneront plus de détails dans nos prochaines éditions sur l’organisation des concours d’entrée à l’INFTS.

Arouna Traoré

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