Selon nos informations, Iyé Diallo a été employée par la dame Téningnini, domiciliée à l’hippodrome en commune II du District de Bamako. Elle tombe alors enceinte d’un certain Daouda Diallo, blanchisseur de son état. Après neuf mois de grossesse, c’est dans la nuit, du 5 octobre 2014 qu’elle fut admise au Centre de santé communautaire de l’hippodrome où elle donna naissance à un garçon.

Quelques jours après son accouchement, la dame lyé Diallo profita de l’inattention de sa patronne pour jeter le nouveau-né dans la latrine. Après s’être débarrassée du bébé, c’est le fils de sa patronne, Bakary Fané, qui fera le constat. Du coup, il informa la Brigade des mœurs, qui envoya une équipe sur les lieux. Arrivés sur place, les policiers parviennent à extraire le corps, sans vie du nourrisson de la fosse.

Ayant eu la parole en premier lieu devant la Cour, lyé Diallo a reconnu les faits qui lui sont reprochés. A l’en croire, elle a quitté son village dans la région de Ségou pour joindre Bamako à la recherche de trousseau de mariage. A son arrivée dans la capitale, elle rencontrera un blanchisseur du nom de Diallo avec lequel elle noua une relation amoureuse, couronnée par une grossesse.« Je me suis débarrassée de mon enfant en le jetant dans la latrine de la toilette quelques jours après mon accouchement », a-t-elle expliqué avec regret.

Dans son réquisitoire, le parquet a demandé à la Cour de la retenir dans les liens de l’accusation, conformément aux dispositions des articles 199 alinéa 5 et 200 du code pénal,donnant lieu à l’application des peines criminelles.

La défense a plaidé coupable pour Iyé Diallo. En arguant qu’elle a reconnu les faits à lui reprochés tant à l’enquête préliminaire qu’au niveau de l’instruction.Mais, elle a demandé aux jurés de condamner sa cliente à une peine assortie de sursis. A ses dires, Iyé Diallo n’a jamais bénéficié de la liberté provisoire. Elle est sous mandat de dépôt à la prison de Bolé depuis 2014.

Au terme des débats, la Cour a reconnu des circonstances atténuantes à Iyé Diallo. Elle l’a condamnée à cinq ans de prison avec un an sursis.

Oumar BARRY

Source: l’Indépendant