Le siège de Tribune Jeune pour le droit au Mali (TRIJEUD) a abrité le lancement du Projet Justice Paix-Mali (PROJUSPA), hier mercredi 12 août, à l’ACI 2000. C’était en présence de son président, Abdrahamane Haïdara, accompagné de la présidente du Conseil National des Victimes (CNV), Fatoumata Touré.  La représentante d’Africa Transitional Justice Legacy Fund (ATJLF), Anael Kingue, a participé à la cérémonie par visioconférence.

La TRIJEUD-Mali entend apporter son aide aux victimes de violations de droits de l’homme à travers le PROJUSPA, financé par AfricaTransitional Justice Legacy Fund (ATJLF) à hauteur de 49.000 dollars US, soit environ 27 millions de FCFA.

A cette occasion, le président de Trijeud-Mali, Abrahamane Haïdara a indiqué que le PROJUSPA facilitera l’accès à l’information à au moins 1200 personnes, dont 975 appartenant aux antennes régionales de la CVJR, la prise en charge psychosociale de 80 victimes de violations ou abus des droits de l’homme.

Pour Fatoumata Touré, le Conseil National des Victimes (CNV) travaille avec les organisations des droits de l’homme pour recenser les victimes. Et d’informer que, dans ce cadre, 16.500 victimes ont déjà été enregistrées.

Elle s’est également réjouie de la collaboration avec TRIJEUD pour assister davantage les victimes, avant de réitérer l’entière disponibilité du CNV pour l’atteinte des objectifs du PROJUSPA.

En dépit des difficultés de la mise en œuvre du projet dans les zones en proie aux conflits(les victimes des violations vivant généralement avec leurs bourreaux), les responsables de TRIJEUD néanmoins l’assurance d’avoir déjà outillé les juristes, appelés dans ces zones  » juristes communautaires », pour assister les victimes en terme de sensibilisation et les mettre en rapport avec les antennes régionales de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR).

Pour rappel, l’article 5 du règlement intérieur de la CVJR indique que la Commission considère, dans le cadre de ses enquêtes, les violations graves des droits de l’homme conformément aux conventions internationales ratifiées par le Mali et au droit national.

Il s’agit des meurtres et exécutions arbitraires,  arrestations ou détentions arbitraires, enlèvements et séquestrations, viols et autres violences sexuelles, pillages, vols et destructions des propriétés, disparitions forcées. Entre autres.

Oumar BARRY

Source: l’Indépendant