Kadiolo, 04 décembre (AMAP) Les débats publics sur le budget du Conseil de cercle de Kadiolo se sont déroulés, la semaine dernière, au cours d’un atelier dans la salle de conférence de la préfecture, sous la présidence du préfet adjoint, Siaka Kanté, a constaté l’AMAP.

Ils ont rassemblé autorités administratives, maire, services techniques de l’État, organisations et associations de la société civile, ONG, presse locale. Organisé par le Groupe de suivi budgétaire – Mali (GSG), cet atelier a été financé par le royaume de Danemark.

Il permet de garantir la participation des populations dans la gestion de leurs affaires, d’exiger la transparence dans la gestion des fonds publics et de rappeler le devoir de redevabilité des gouvernants locaux.

Le GSB est un programme test qui concerne, pour le moment, la seule Région de Sikasso. Son objectif est de lutter contre la corruption et la délinquance financière. Il concerne 14 collectivités (sept Conseils de Cercle de la Région, six Communes et le Conseil régional). Il couvre la période 2017-2022.

La présentation du rapport de suivi et d’analyse budgétaire en langue nationale bamanankan a permis aux nombreux participants de cerner plusieurs notions du budget, jusque-là ignorés par le grand public .

Il ressort de cette analyse qu’en 2018, le budget du conseil de Cercle de Kadiolo se chiffrait en recettes et dépenses à 1.485.500.000 fFcfa. Les recettes (1.115.500.000 Fcfa) se composent de recettes de fonctionnement et de recettes d’investissement .

Quant aux dépenses (370.000.000 Fcfa) comprennent, elles aussi, le fonctionnement  et l’investissement. Le résultat global de clôture de l’exercice 2018 est de 146.472.240 Fcfa . Il est donc excédentaire.

“Avec l’état actuel de la situation, le Conseil de cercle a fait de son mieux dans le cadre de la redevabilité”, a conclu le GSB . Il organise des rencontres pour informer la population des actes posés par la collectivité. Quant à la transparence dans la gestion, la société civile est impliquée.

Plusieurs recommandations ont été formulées par le GSB pour une amélioration des recettes mais, aussi, pour une meilleure implication des gouvernés dans le processus d’élaboration du budget et son suivi : inviter le maximum d’organisations de la société civile dans les débats, publier régulièrement les montants recouvrés et dire à quoi ils seront utilisés etc.

En conclusion, il ressort que la transparence dans la gestion budgétaire des collectivités de Kadiolo est une réalité. Le GSB se dit optimiste sur l’avenir de la gestion des biens publics par les collectivités . Il salue et encourage “à sa juste valeur la performance remarquable du Conseil de Cercle de Kadiola, ces dernières années.

Le représentant régional du GSB, Issa Cissoko, a demandé à tous les participants d’être des relais auprès de leurs structures et de s’acquitter, d’abord, de leurs devoirs (payer les impôts et taxes) avant de demander des comptes “à ceux que nous avons choisis pour diriger la collectivité en nos noms”.

NIO/MD (AMAP)