Fils du Président de la République. Député élu en commune II puis Président de la Commission Défense à l’Assemblée Nationale du Mali, Karim Keïta dit Katio, en seulement quatre ans, a poussé des tentacules solides au point qu’il est devenu le centre de la réussite au Mali.

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Postes, marchés… le nom de Karim circule partout. Il est le seul capable, sous le règne IBK, de faire changer le destin autrui en une fraction de seconde. Ministres, Directeurs, opérateurs économiques, ils se prosternent, tels des serviteurs qui vénèrent leur maître, quand Karim pointe le nez. Si Karim instruit, ils s’exécutent à la lettre.

Ce pouvoir a permis au fiston national, Karim, de bâtir fortune. Ainsi du statut de simple gestionnaire de parc automobile, Karim Keïta entre dans la cour des grands. Il est parmi les plus nantis au Mali d’aujourd’hui.

Son omniprésence dans toutes les affaires au Mali a un impact très négatif sur son image. Partout où son nom ressort dans les débats, il est critiqué et de manière souvent très sévère. Il fourre le nez partout. Et finalement il a pu mettre en place un réseau fort qui le rend davantage incontournable. Même ses propres parents, IBK et Ami, semblent perdre le contrôle sur lui.

Sa fortune estimée par le peuple à des milliards ne peut être qualifiée autrement. C’est de l’argent sale. Les avantages que lui accordent ses statuts de député, de président de la commission défense et de fils du Président de la République ne peuvent nullement lui permettre de gagner autant d’argent. Du moins, s’il y a de la transparence.

Karim Keïta et ceux qui le suivent comme des moutons de panurge, ses serviteurs, ne veulent pas du tout qu’on touche le côté de ses biens mal acquis.

Ceux qui ont parlé de son implication dans la mauvaise utilisation de l’argent destiné à l’achat des équipements de l’armée ; de ses achats d’immeubles à l’étranger et au Mali ; de sa main invisible dans l’implantation de ORYX (stations de carburants) au Mali, de son affaire d’avion ; de ses interventions au niveau de la justice pour libérer des opérateurs économiques voleurs de la Républiques ; de sa vie qui entache l’image d’un élu de surcroit président de la commission défense et fils du président de la République, sont traités de tous les mauvais noms. Intimidations, menaces, voilà à quoi ils font face tous les jours. Et lui-même Karim Keïta a par imprudence osé attaquer le journal d’investigation ‘’Le Sphinx’’ pour avoir mis au grand jour ses déboires. Katio ne cherche pas seulement à faire triompher la vérité, parce qu’il estime que les accusations sont infondées, mais il veut de l’argent. 4 milliards annoncés à travers les réseaux sociaux comme dommage et intérêt. Ainsi, Karim au lieu de chercher à rétablir son honneur veut faire du journal ‘’Le Sphinx’’ un appât afin de gagner plus pour peut-être se positionner bien parmi ou premier des plus fortunés au Mali lors du prochain classement.

Dites-lui qu’il est sur une fausse piste. La presse est pauvre et cette précarité, la mauvaise politique des tenants du pouvoir comme lui en est la cause principale. Malgré les conditions difficiles de cette presse, elle est constante dans sa ligne. Elle dénonce à hauteur de souhait la politique machiavélique du régime. Raison pour laquelle, certains titres ne sont pas aimés. Et voulant se servir de leurs poids politiques dans les prises de décisions nationales, ils veulent, par tous les moyens possibles, enterrer ces journaux critiques. Non seulement on les prive des marchés au niveau des départements, mais aussi l’entourage des vampires qui sucent le sang du Mali se met aussi dans la posture d’intimider ces patriotes convaincus qui dénoncent tout ce qui va à l’encontre des intérêts de la République.

L’acharnement de Karim contre ‘’le Sphinx’’ n’est autre qu’une chasse à l’homme. Lui et autres tapis dans l’ombre veulent abattre ce journal par la puissance des moyens qu’ils détiennent. Malgré cette politique, ‘’Le Sphinx’’ continue tranquillement à nous faire des révélations dans ses colonnes chaque vendredi. Il déshabille les voleurs de la République qui trompent l’apparence du peuple en se faisant passer pour des pieux.

Katio, vous avez raté une fois de plus l’occasion de vous taire. Vous savez pertinemment que vous n’êtes pas propre. D’autres révélations ne tarderont pas sur votre parcours en si peu de temps, de l’arrivée de votre père IBK au pouvoir à maintenant, jalonné d’actes impropres.

Boubacar Yalkoué

Source : Le Pays