Les élections communales de novembre 2016 ont laissé des séquelles entre la population dans certaines localités du pays. Les divergences politiques ont suscité une grande révolte et une polémique sans précédent qui continue de secouer l’ensemble du cercle de Yélimané en général et la Commune de Konsiga en particulier.

Depuis le scrutin de 2009, cette commune dont le chef-lieu est le village de Kersignané, vivait dans la psychose totale et la terreur suite à l’élection truquée et forcée du maire Tamassa Kébé. Le même scenario s’est produit en 2016 avec la réélection de l’intéressé à l’issue d’un micmac électoral qui a eu comme socle la mise à l’écart de l’unique liste  adverse Yèlèma-Codem. Cela avec la complicité du préfet de Yélimané sur des raisons infondées et non valables.

Le maire Tamassa Kébé, est perçu  par la population comme une personne  mystérieuse. Il disposerait d’une double identité qui le rend ainsi énigmatique dans la Commune de Konsiga. Il est à la fois né en 1956 et 1959. Vraisemblablement, cette seconde identité appartiendrait à son jeune frère vivant à l’extérieur du Mali.

Ils étaient des milliers des personnes à prendre d’assaut le lundi 11 décembre 2017, la devanture de la mairie du village de Kersignané, considérée comme lieu de rassemblement du sit-in populaire pour exprimer leur indignation et leur mécontentement suite à l’élection du maire Tamassa Kébé.

Le sit-in de protestation est commencé depuis lundi 11 décembre 2017 aux environs de 05h du matin. Le maire, ses conseillers et l’ensemble du personnel de la mairie ont été privés de leurs bureaux depuis le lundi passé jusqu’à nouvel ordre. Les manifestants réclament 5 grandes préoccupations et demandent aux plus hautes autorités de s’impliquer dans la résolution de ce problème. Il s’agit entre autres de mener une enquête sur le résultat des élections communales de 2016 qui a permis au maire de garder son portefeuille ; mener une enquête diligente sur l’identité réelle du maire Tamassa Kébé ; organiser une nouvelle élection communale partielle dans la Commune de Konsiga en la couplant avec les prochaines élections régionales et du cercle ; faire une enquête sur l’acquisition de deux tracteurs au nom de la commune qui sont toujours aux mains du maire Tamassa Kébé comme propriété privé ; et enfin les manifestants demandent au ministère de l’Administration territoriale d’envoyer une mission d’audit dans la commune sur le fonds collectés au compte de la TDRL de 2004 à nos jours.

Les manifestants ont  comme slogan principal,  «nous ne voulons plus de ce maire monarque et assoiffé du pouvoir ». Les messages principaux qu’on pouvait lire sur les banderoles, dénoncent la douteuse réélection  de Tamassa Kébé à la tête de la mairie lors des élections communales passées, ainsi que sa gestion calamiteuse et chaotique  de la Commune de Konsiga depuis 2009.

Face à cette situation d’imbroglio qui continue de semer le tohu-bohu dans la commune, les jeunes de Konsiga, unis et débout comme un seul homme ont décidé de prendre le taureau par les cornes en organisant ce grand sit-in devant la mairie. Premier du genre, après l’organisation de plus de deux manifestations contre l’édile qui n’a été élu qu’avec 13% de participation des électeurs, la partie la plus importante de l’électorat, ayant boycotté le scrutin au motif du rejet de la liste Yèlèma-Codem.

Les jeunes alertent ainsi et attirent attention particulière des plus hautes autorités du bras de fer. Ils veulent la paix et le développement dans leur zone. C’est pourquoi ils ont lancé un appel solennel aux plus hautes autorités afin d’ouvrir une enquête suite à l’organisation des élections communales passées dans leur commune. Toutes choses qui nécessiteront sans nul doute la tenue d’une nouvelle élection communale partielle.

Gaoussou Kanté

 

La rédaction