Les rideaux sont tombés, le jeudi 14 mars 2019 à l’Ecole nationale de Police, sur la formation de la gestion intégrée des frontières et la libre circulation dans l’espace CEDEAO. La cérémonie de clôture était présidée par l’inspecteur en Chef de la Police Nationale, le Contrôleur Général Samba Keita. C’était en présence de M. Lamine Daffé de L’ICMPD, M.  Albert S Boateng de la CEDEAO et plusieurs hautes personnalités de la Police. Initié par la Direction Générale de la Police Nationale, cet atelier a bénéficié de l’appui du Centre Internationale pour le Développement des Politiques Migratoires (ICMPD), de l’Organisation Internationale pour la Migration (OIM) et du Bureau Internationale du Travail (BIT).


Pour donner effet à l’aspiration de la CEDEAO en faveur d’une intégration régionale, le projet FMM a élaboré en partenariat avec la Commission de la CEDEAO deux manuels régionaux de formation en gestion des frontières et de libre circulation. Ces manuels ont ensuite été testés lors d’une série de trois formations de formateurs régionaux sur les manuels au profit des écoles de formation des institutions en charge de la gestion des frontières et de l’immigration dans les Etat Membres de la CEDEAO. Les manuels visent à mettre à disposition des outils visant à renforcer les capacités des agents aux frontières dans le but d’une meilleure harmonisation des compétences en gestion des frontières et en soutien à la pleine mise en œuvre du protocole de la CEDEAO sur la libre circulation.
Conforment à l’engagement pris par les autorités de chacun des Etats Membres de la CEDEAO, les formateurs de la Direction de la Police des Frontières du Mali ont programmé avec l’appui du projet, cette formation de quatre de jours au bénéfice des officiers et sous-officiers postés au niveau des frontières. Elle a offert un cadre aux formateurs pour présenter le contenu des manuels à leurs collègues et de procéder à une remise à niveau sur un certain nombre de problématiques qui ont des répercussions sur leur gestion des services aux usagers.
Durant quatre jours les vingt-cinq participants, venus des régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Gao plus le District de Bamako, se sont familiarisés avec le manuel élaboré par la CEDEAO dans le cadre de la gestion des frontières.
Dans son intervention le représentant de l’ICMPD a relevé les nombreuses avancées enregistrées depuis l’avènement du «Protocole de libre circulation des personnes, le droit de résidence et des personnes de la CEDEAO de 1979.
Le Contrôleur Général Samba Keita représentant, le Directeur Général de la Police Nationale, dira que cet atelier prône la vision d’une «Afrique de l’Ouest sans frontière, débarrassée des obstacles à la libre circulation». Il a ajouté que la rencontre offre une assistance technique et des moyens pour renforcer les capacités des Etats de la CEDEAO sur les questions de gestion des frontières. «En outre le manuel met en perspective des dynamiques et particularités du paysage migratoire de l’Afrique de l’Ouest et reflète les pratiques et stratégies pour améliorer les services délivrés aux usagers » a conclu le Contrôleur Général Samba Keita Inspecteur en Chef de la Police. La cérémonie de clôture a pris fin par une remise d’attestation et une photo de famille.

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Conférence-débat : Le rôle du secteur privé dans la lutte contre la corruption

La salle de conférence Moussa Mary Balla Coulibaly du Conseil National du Patronat du Mali, CNPM, a servi de cadre pour une conférence-débat sur le thème, rôle du secteur privé dans la lutte contre la corruption au Mali. Animée par le Professeur Clément Dembélé, universitaire, et le Mamadou Sinsi Coulibaly, Président du Patronat malien, cette conférence débat a permis  aux hommes de médias de mesurer la profondeur du mal qui gangrène notre société qu’est la corruption.

Le Président du CNPM, dans son mot de bienvenue a évoqué les raisons de la forte implication de sa structure dans la lutte contre la corruption  et d’ajouter qui nous ne prenons pas garde d’ici l’horizon 2025 l’Etat malien risque de disparaitre à cause de la corruption. Mamadou Sinsi Coulibaly, après avoir fait un bref rappel historique des différents régimes qui se sont succédés de l’indépendance à nos jours et l’espoir que chaque régime a suscité, avant de décevoir, il en déduit que l’heure est venue pour que les Maliens de prendre eux-mêmes leur destin en mains et quant à lui, il dit se battre jusqu’à la fin de sa vie pour lutter contre la corruption

Quant au conférencier, Clément Mamadou Dembélé, il a fait un diagnostic sans complaisance de la corruption qui mine tous les secteurs de la vie socio culturelle de notre pays. L’universitaire a donné des statistiques  qui font  froid dans le dos et il a conclu en disant que le Mali n’est pas pauvre, mais qu’il est pauvrement gouverné. Pour Clément,  aucun secteur de la vie socioculturelle n’est épargné par ce fléau. La justice, la police, la Douane, l’éducation, la santé. La corruption, selon le conférencier, est dans nos mœurs et elle est à la base des conflits communautaires, de la forte immigration des jeunes, du chômage, de la délinquance juvénile.

 

Source: Infosept