Véritable casse tête pour les usagers, la circulation dans la capitale malienne est un calvaire quotidien que doivent affronter des milliers de personnes dans leurs déplacements.

 

De leurs lieux d’habitation à leurs lieux de travail et vice versa, les usagers doivent sacrifier souvent des heures dans les bouchons. En attendant de trouver les solutions pérennes pour faire face à cette difficulté, le ministère des Transports et de la mobilité urbaine, en partenariat avec la mairie du District adopte une mesure transitoire destinée à soulager les citadins. A partir du 19 août 2019, la circulation sera alternée sur 5 artères principales de la capitale.

Les avenues Al Qoods, de l’OUA, de la CEDEAO, Cheick Zayed et Martin Luther king sont les voies choisies pour expérimenter cette circulation alternée. Déjà essayée pendant le mois de ramadan sur seulement 2 voies, la mesure est désormais étendue à d’autres voies et sera en vigueur au moins durant une année, explique les responsables du ministère.

Ainsi de 7 heures à 9 heures du matin et de 16 heures à 19 heures, les voies concernées seront à sens unique, détaillent les responsables. Ces heures « de pointe », auxquelles les bouchons atteignent leur pic.

« Ce changement va soulager les usagers et les agents » en charge de la circulation, assure le Commissaire Abdoulaye Coulibaly, commandant de la Compagnie de Circulation Routière(CCR). Pour permettre aux différents acteurs de s’adapter à cette nouvelle réalité, la sensibilisation sera le premier recours des agents. En effet, face à « l’incivisme qui a atteint un seuil inquiétant », le commandant de la CCR préconise d’abord la sensibilisation avant d’éventuelles répressions. Au total 160 agents devront être mobilisés pour assurer l’application de cette mesure. Les équipements (panneaux et barrières) ont également été remis aux acteurs concernés.

Sur certains axes concernés, notamment sur l’avenue de l’OUA, il existe déjà un dispositif qui sera maintenu. Toutefois, ce ne sont pas toutes les voies qui sont concernées par cette mesure. Il s’agit notamment de la « voie Tour de l’Afrique-Niamana », qui « ne connaîtra aucun changement ». « Parce qu’il y a actuellement des travaux afin d’élargir cette voie. Un échangeur est prévu au niveau du 13ème arrondissement », explique M. Maïga, conseiller technique au ministère des Transports et de la mobilité urbaine. En attendant la fin de ces travaux, il a été préconisé de prendre des mesures ( comme le bouchage des nids de poule)  pour faciliter la circulation sur cette voie très dégradée.

A long terme, le ministère annonce plusieurs projets dont la mise en œuvre est prévue d’ici 2 à 3 ans qui contribueront, selon les responsables à une plus grande fluidité de la circulation à Bamako. Il s’agit notamment du projet de « renouvellement du parc de transport urbain de la capitale », du projet de « Bateau-bus » et celui de transport de masse, actuellement en phase d’étude grâce à un partenariat turc.

Journal du mali