Après la création du Sylima (Syndicat libre de la magistrature) en 2006, que reste-il aujourd’hui du Sam (Syndicat autonome de la magistrature), avec sa partition consommée entre les deux tendances ?

En attendant d’être mieux édifiés sur les raisons de cette position jugée de solution sage par les uns et les autres, la situation se présente ainsi. D’un côté un Sam tenu au respect des principes et directives de l’Uim (Union internationale des magistrats), présidé par Cheick Mohamed Chérif Koné, et de l’autre un Sam présidé par Aliou Badara Nanacassé, qui se dit non lié par lesdits principes et directives, lequel bénéficie du soutien d’une partie du Sylima.

Si dans le camp de Chérif, l’on enregistre des magistrats de tout âge y compris ceux admis à la retraite conformément aux principes de l’Uim, le camp de Nanacassé est majoritairement composé de jeunes. Si le logo du Sam reste le patrimoine commun des deux parties, le droit d’usage de  celui de l’Uim reste réservé à la seule partie présidée par Chérif Koné. C’est dire qu’il n’y a pas lieu à amalgame.

De l’avis des observateurs, cette partition, que les sages avaient voulu éviter, semble aujourd’hui être la solution salutaire, pourvu que les deux tendances parviennent à collaborer dans l’intérêt du corps de la magistrature. Si les choses sont claires au niveau international, les autorités devront désormais en tenir compte au plan national pour éviter toutes autres difficultés.

S. KEITA

 Le Reporter