Le Bureau pénal international (BPI), composé de barreaux nationaux et régionaux des avocats, de grandes associations internationales d’avocats ainsi que d’avocats individuels attachés à la promotion de la justice pénale internationale, s’est exprimé sur la sociopolitique du Mali. À travers un communiqué de presse ce mardi 14 juillet 2020, il demande que justice soit rendue aux victimes.

Le Barreau pénal international (BPI) exige que les responsables des « tueries » au Mali répondent de leurs actes. En tout cas, c’est ce qui ressort d’un communiqué de presse publié sur le site de l’organe de justice. « Les forces de l’ordre doivent répondre de leurs actes comme tous ceux qui massacrent et défient les lois dans un pays ensanglanté », explique le Président du BPI, Prof. Dr. Dragos CHILEA, dans ce communiqué. Le BPI invite les forces de l’ordre à l’exemplarité.

Le Bureau pénal international a exprimé toute son estime pour le Mali qui a toujours été reconnu par sa gestion exemplaire des crises. À l’en croire, les gouvernants, l’opposition et la société civile se sont toujours exprimés dans un calme qui « force le respect et l’admiration ». Le BPI reconnait que « malgré les dissensions et la crise sécuritaire, le peuple malien a su se livrer à des manifestations grandioses dans un pays en crise sans débordements ni effusion de sang ».

Cependant, le BPI déplore « les interventions disproportionnées des forces de l’ordre les 10 et 11 juillet » 2020 lors des manifestations de la désobéissance civile du M5-RFP. Des interventions qui « sont venues noircir dramatiquement le tableau ».

Ne possédant pas encore toutes les informations ni sur le nombre de morts, de blessés ni sur les faits avancés, le BPI estime que « déjà le peuple malien sait qu’il a payé un lourd tribut pour faire entendre sa voix ». C’est pourquoi le président du Bureau pénal international « lance un appel solennel à toutes les forces en présence pour que la discussion pacifiée s’engage et que le sang cesse d’être versé ». Il invite toutes les parties à la retenue afin d’éviter qu’il n’y ait plus de morts et que le dialogue soit favorisé. Le BPI se dit disposé à accompagner le processus de négociation pour la sortie de crise au Mali. Ce n’est pas tout, s’il agit de favoriser les formes traditionnelles de gestion des conflits, le BPI se dit prêt à s’engager pourvu que le Mali puisse retrouver la stabilité.

Notons aussi que le Barreau du Mali a condamné ces événements récents au Mali ayant fait des morts et des blessés. Il « demande l’ouverture d’une enquête indépendante en vue de situer les responsabilités ».

Fousseni Togola 

Source: Journal le Pays-Mali