Le célèbre général-capitaine de Kati, Amadou Haya Sanogo, est passé à une vitesse supérieure de son combat contre la justice malienne.  Depuis quelques temps en effet on parle avec insistance d’une grève de la faim qu’il a entamée pour protester contre le manque de diligence dans la conduite de son affaire, tant il a désormais hâte de connaître son sort. Pourquoi ce brusque changement de posture, est-on tenté de s’interroger, pour qui sait que le procès ouvert à Sikasso s’était enlisé dans le dilatoire par la faute des avocats de Sanogo et comparses eux-mêmes.

 

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Ce sont eux qui avaient occasionné en son temps une reprise de l’autopsie des dépouilles de leurs présumées victimes. Quoi qu’il en soit, l’ancien « boucher de Kati » étonne par ses exigences et surenchères carcérales quand on sait qu’elles viennent d’un homme qui n’avait aucun égard pour les droits de l’Homme du temps de sa toute puissance. Sous sa direction et peut-être même sous ses instructions, le CNRDRE s’était illustré comme une redoutable machine répressive contre des personnalités civiles et militaires  triées sur le volet pour subir des détentions arbitraires et extrajudiciaires ainsi que des traitements infrahumains inqualifiables. Et dire qu’à l’époque les organismes de défense des droits de l’Homme n’avaient même pas le droit de rendre visite aux séquestrés. Signe des temps, peut-on en déduire.

La Rédaction

Par Le Témoin