Annoncé dans la deuxième quinzaine du mois de novembre par la presse privée de…presse, le remaniement ministériel est reporté au lendemain des festivités du 20 janvier 2019. Plusieurs leaders de l’opposition feront, dit-on, leur entrée dans la future équipe gouvernementale.

A en croire nos sources, ce n’est pas, seulement, que le gouvernement qui sera remanié. Même au sein de l’armée, dit-on, il y’aura des « changements ». Sans plus de précision.
Il s’agit, de sources proches du pouvoir, d’intégrer au sein de l’attelage gouvernemental des leaders politiques. Notamment, ceux disposant d’une base électorale solide. Et qui, par voie de conséquence, seraient capables de soutenir le président de la République dans la mise en œuvre des réformes institutionnelles.

« Ce que plus de la moitié de l’actuel gouvernement serait incapable de faire. Parce qu’ils ne disposent pas de base électorale ».
Pour faire passer la « pilule » des réformes institutionnelles en cours, le président de la République aura besoin de ministres capables de créer une large adhésion populaire autour de ces réformes.

Aux élections législatives reportées de six mois, s’ajoutent les communales partielles, l’élection des conseils de cercle, les sénatoriales et le référendum constitutionnel…
Autant de réformes et d’échéances électorales qui exigent une large adhésion populaire. Ce dont IBK ne dispose pas. Du moins, pour l’instant.
Pour faire échec à ces réformes, les deux grands fronts de l’opposition se sont fédérés. Objectif : montrer à l’opinion nationale et internationale qu’IBK est « incapable de gouverner le pays ».

Pour se sortir de ce piège, le Chef de l’Etat entend – sans le nommer – former un gouvernement d’union nationale. Afin de mettre ces réformes en œuvre.
Plusieurs leaders de l’opposition, et non des moindres, seront contactés, les jours à venir, pour entrer au prochain gouvernement. Lequel devra, dit-on, voir le jour au lendemain des festivités du 20 janvier prochain.

Oumar Babi

Le Canard Déchaîné