Au cours de son point de presse annoncé, l’Imam Mahmoud Dicko a appelé,  dimanche, tous les patriotes maliens à s’unir pour l’ultime sursaut national compte tenu de la situation critique du pays.  C’était à la fin d’une cérémonie de lecture du Saint Coran, d’invocation et de bénédiction pour le Mali organisée par le centre Imam Mahmoud Dicko pour la Paix et le vivre ensemble.

 

Ce point de presse a été l’occasion pour l’ancienne autorité morale du M5-RFP de faire certaines clarifications à l’opinion nationale et internationale. De sa rencontre avec le colonel Assimi Goïta après le coup d’Etat du 18 aout au choix du Premier ministre Moctar Ouane, l’Imam Dicko a parlé. Il déclare avoir fait part de sa préférence pour une transition civile au Colonel Assimi Goïta lors d’une rencontre tenue au Prytanée militaire de Kati afin d’éviter tout bras de fer avec la communauté internationale. Lors de cette même rencontre, il affirme avoir mis le Colonel Goïta en demeure qu’il ne va pas s’asseoir et laisser personne « enfoncer le pays ».

S’agissant du choix du Premier ministre, l’Imam Dicko a pensé en premier lieu à Abdoulaye Idrissa Maïga à qui il a fait la proposition. Ce dernier, a-t-il ajouté, a poliment décliné son offre. « Je suis un républicain. Je ne peux pas travailler avec les jeunes militaires …», a répondu Monsieur Maïga à l’Imam. « Quand il m’a dit ça, j’ai été choqué au prime abord mais, après, je lui a donné raison », a-t-il avoué.  Il a ensuite pensé à Moctar Ouane qui était venu le saluer de retour de Ouaga. Mais pourtant quand il a été confirmé, l’imam met quiconque au défi qu’il a place un proche dans son gouvernement. Au même moment, a-t-il révélé, le Comité stratégique du M5-RFP avait fait parvenir 14 CV à Kati sans requérir son avis. « Certains parlent de rectification mais moi je dirai plutôt clarification », a martelé l’Imam Mahmoud DICKO.

Le dignitaire religieux a appelé avec insistance au rassemblement. « Je demande à tous les fils du pays de s’unir pour l’indispensable sursaut national… ». Il a tenu à faire une précision : « Je n’ai pas organisé cette cérémonie pour réclamer le départ de tel ou tel dirigeant ». Il a sollicité la clémence de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).  L’Imam Mahmoud Dicko déclare avoir pardonné à tous ceux qui lui ont fait du mal par leur médisance et calomnie. «Je pardonne tous ceux qui m’ont fait du mal. Et qu’Allah nous pardonne tous », a-t-il émis.

Source : Le Challenger